700 suicides par an en Wallonie, un taux plus élevé qu'en Flandre

Ces jours-ci auront lieu les journées francophones de prévention du suicide.

BELGA
700 suicides par an en Wallonie, un taux plus élevé qu'en Flandre

La ministre wallonne de la Santé, Eliane Tillieux (PS), a dressé vendredi l'état des lieux des services qui s'occupent de ce problème en Wallonie et rappelé quelques chiffres. En Belgique, plus de 2.000 personnes mettent fin à leurs jours chaque année, dont 700 en Wallonie, et plus de 20.000 tentent de le faire. Chez les jeunes de 15 à 24 ans, le suicide représente 11 pc des décès. Le suicide ne constitue que la douzième cause de mortalité chez les plus de 60 ans.

A regarder les chiffres de plus près, il apparaît pourtant que, par groupe d'âge, les plus de 70 ans constituent la première catégorie de personnes touchées par le suicide. "Il s'agit donc d'un fait de société qui interpelle inévitablement. La Belgique détient là un triste record puisqu'elle présente un des taux de suicide les plus élevés d'Europe. La Wallonie est particulièrement concernée puisque son taux de suicide est plus élevé que celui de la Flandre ou des Pays Bas, par exemple", a expliqué Mme Tillieux.

Devant ces constats, quelques mesures ont été renforcées et d'autres initiées, notamment une recherche coordonnée par l'Association interrégionale de Guidance et de Santé. Quelques constats en ressortent: les désordres psychologiques et/ou psychiatriques constituent un facteur de risque considérable comme les antécédents suicidaires et le recours à l'entourage de même qu'aux services spécialisés, comme les services de santé mentale, s'avèrent bénéfiques. Il apparaît également que le Wallon se tourne moins facilement vers des professionnels spécialisés (psychiatres et psychologues) que vers un médecin généraliste.

Parmi les dispositifs existant en Wallonie, l'on relève 64 services de santé mentale financés par la Région ainsi que 5 centres de télé-accueil. Un nouveau centre de référence en santé mentale (CRéSAM) a vu le jour le 1er janvier et fournit un appui aux services de santé mentale. La ministre a fixé quelques priorités d'action: développement de la recherche en 2012, sensibilisation et information des professionnels (dont les généralistes), amélioration de la prise en charge des personnes en risque suicidaire, etc.

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