Virus mutant H5N1: l'étude sera-t-elle publiée ?

L'objectif est de déterminer si les scientifiques impliqués dans le développement d'une mutation du virus H5N1 peuvent publier leurs études.

AFP
Virus mutant H5N1: l'étude sera-t-elle publiée ?
©AFP Internet / afp.com

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé vendredi une réunion de deux jours, les 16 et 17 février, pour tenter de déterminer si les scientifiques impliqués dans le développement d'une mutation du virus H5N1 capable de se transmettre entre humains peuvent publier leurs études. "Il y aura 22 participants: les équipes des deux chercheurs, des représentants du réseau de laboratoire de la grippe, des représentants des journaux scientifiques Science et Nature qui auraient dû publier les résultats des études...", a déclaré une porte-parole de l'OMS, Fadela Chaïb, lors d'un point presse.

"Nous espérons atteindre un consensus" et trouver un "équilibre" entre "la recherche scientifique et la sécurité", a-t-elle dit, précisant que les discussions seront à huis clos.

Selon l'OMS, la grippe aviaire à virus H5N1 de la gripe aviaire est surtout transmissible entre oiseaux, et très rarement transmissible à l'homme.

Mais, a précisé Mme Chaïb, "quand elle est transmissible à l'homme, elle est à 60% fatale", raison pour laquelle les recherches des deux scientifiques ont provoqué de nombreuses inquiétudes au sein de la communauté internationale. La première équipe de chercheurs est implantée dans un laboratoire au centre médical universitaire Erasmus de Rotterdam (Pays-Bas). Elle avait annoncé en septembre avoir créé une mutation du virus de la grippe aviaire potentiellement capable, pour la première fois, de se transmettre facilement entre mammifères et potentiellement entre humains.

L'autre équipe se trouve à l'Université du Wisconsin (nord des Etats-Unis). Au vu des inquiétudes soulevées par les récentes recherches sur la grippe aviaire, les scientifiques travaillant sur les moyens de transmission de la souche du H5N1 ont déclaré s'être toutefois accordés "pour cesser leurs recherches dans ce domaine pendant 60 jours afin de donner du temps à l'opinion internationale de s'exprimer", dans une lettre publiée le 20 janvier par les revues Science et Nature.

En novembre dernier, le Bureau national américain de la science pour la biosécurité (NSABB) avait demandé à qu'une partie des résultats de la recherche sur le virus ne soient pas publiés dans Science et Nature.

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