Les normes GSM remises en cause à Bruxelles

Deux rapports indépendants mettent à mal les arguments scientifiques.

Belga
Les normes GSM remises en cause à Bruxelles

Deux rapports indépendants mettent à mal les arguments scientifiques sur lesquels s'était basé le Parlement bruxellois pour fixer les normes d'émission des antennes des opérateurs de téléphonie mobile à 3 volts par mètre, rapportent vendredi L'Echo et De Tijd.

L'ordonnance devra dès lors être modifiée. Un rapport de l'Institut scientifique de Service public (ISSeP) conclut que si le rayonnement de la plupart des antennes de téléphonie entre bien dans la catégorie des ondes "pulsées" - estimées nocives et visées par la réglementation bruxelloise -, ce n'est pas le cas de la technologie 3G (internet mobile).

Par ailleurs, l'ISSeP classe également parmi les ondes pulsées, les ondes émises par la radio numérique. "Ce qui remet en cause la migration des émetteurs analogiques vers le numérique, comme souhaité par le monde politique au vu de la saturation du réseau", estiment les experts.

Un laboratoire indépendant, l'ANPI, chargé par la ministre bruxelloise de l'Environnement Evelyne Huytebroeck de réaliser une relecture critique du rapport, reproche à l'ISSeP de s'être basé sur un postulat "arbitraire et réducteur" pour classifier les ondes.

L'ANPI ne livre toutefois elle-même pas de définition. "Il reste très difficile de dire quelles ondes sont pulsées, quelles ondes ne le sont pas" et aucun lien avec la question des effets biologiques ne peut être établi dans un cas comme dans l'autre, selon ses experts.

Interrogé, le cabinet Huytebroeck reconnaît à demi-mot que l'argument des ondes pulsées ne tient plus. L'ordonnance va donc devoir être réécrite, concluent L'Echo et De Tijd.

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