Le Belge très exposé au bisphénol A
La contamination au mercure et au bisphénol A sévit davantage en Belgique que dans nombre d'autres Etats européens.
Publié le 17-06-2013 à 06h59 - Mis à jour le 19-06-2013 à 07h31
La contamination au mercure et au bisphénol A sévit davantage en Belgique que dans nombre d'autres Etats européens. Les niveaux d'exposition restent cependant bien en dessous des valeurs susceptibles d'avoir un impact négatif sur la santé, d'après une étude dont les résultats sont publiés lundi par Le Soir. Le projet de biosurveillance humaine Democophes relève que les mères belges présentent un taux de mercure dans l'organisme pratiquement deux fois supérieur à la moyenne. Les teneurs belges en bisphénol A, elles, sont près de 50% au dessus de la valeur moyenne. Copiloté par Dominique Aerts, bio-ingénieur au SPF Santé, le programme Democophes a mesuré dans 17 pays, l'exposition de 1.844 couples mère-enfant à cinq polluants présents dans l'environnement: mercure, cadmium, cotinine, phtalates et bisphénol A.
En Belgique, 120 enfants âgés de 6 à 11 ans et leurs mères ont fourni aux chercheurs des échantillons de cheveux et d'urine afin d'analyser les taux de polluants absorbés par l'organisme. La population belge étudiée se distingue par un taux de bisphénol A record : les chercheurs ont enregistré, dans l'urine des mères belges, des valeurs supérieures de 43% à la moyenne des six pays étudiés pour cette substance. Les niveaux d'exposition sont cependant bien en dessous des valeurs susceptibles d'avoir un impact négatif sur la santé.
Concernant le mercure, la concentration décelée dans les cheveux des mères et enfants belges est "sensiblement supérieure à la moyenne de tous les pays étudiés", commente M. Aerts. Concrètement, les valeurs moyennes sont 65% plus élevées chez les mères et 33% plus élevées chez les enfants. Ces niveaux sont cependant également inférieurs à la valeur de référence pour la santé, qui est de 2,3 microgrammes de mercure par gramme de cheveux.