Jusqu’où faut-il se mouiller pour soutenir la lutte contre une maladie ?

Le défi du seau d’eau glacée, geste de soutien envers les patients atteints de sclérose latérale amoyotrophique, est un buzz sans précédent. D’autres associations de patients expriment leur avis sur cette pratique.

Laurence Dardenne
Jusqu’où faut-il se mouiller pour soutenir la lutte contre une maladie ?
©Montage

Le défi du seau d’eau glacée déversé sur la tête, un geste de soutien à l’association américaine ALS, qui lutte contre la sclérose latérale amyotrophique (SLA), une maladie neurodégénérative incurable, est un buzz à côté duquel nul n’a pu passer. A fortiori pas un spécialiste en éducation aux médias comme Thierry De Smedt, professeur à l’Ecole de communication à l’UCL. " Sans se prononcer sur le contenu, on se trouve dans une pratique qui est typiquement un produit de réseaux sociaux où des gens se renvoient une nouvelle idée originale , nous dit-il. C’est un geste symbolique qui se répand de façon un peu virale, dans ce cas-ci avec une connotation plutôt ‘générosité’. Du genre : je me mouille pour cette maladie. Ce qui va compter, c’est la vitesse à laquelle cela va se propager et le nombre de gens qui vont adhérer au mouvement en faisant la même chose. Ici, il y a non seulement l’engagement de quelqu’un pour une cause, mais on a en plus le symbole de quelqu’un qui se met en scène faisant quelque chose. Ce qui est aussi typique des réseaux sociaux puisque chacun se photographie, sortant de l’avion ou déguisé à une fête de famille. "

Pour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.
Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...