Mission Rosetta: Philae "fonctionne bien" mais se trouve sur une "pente inclinée" (Photos)
C'est ce qu'a indiqué Philippe Gaudon, chef du projet Rosetta au Centre national d'Etudes spatiales (CNES) à Toulouse. Le robot se trouve "sans doute sur une pente fortement inclinée". Découvrez les dernières images du robot.
Publié le 13-11-2014 à 06h57 - Mis à jour le 13-11-2014 à 14h31
Le robot Philae, qui s'est posé mercredi sur la comète "Tchouri", "fonctionne bien" mais il se trouve "sans doute sur une pente fortement inclinée", a indiqué jeudi à l'AFP Philippe Gaudon, chef du projet Rosetta au Centre national d'Etudes spatiales (CNES) à Toulouse.
"Philae fonctionne bien. Sa pile fonctionne bien et lui fournit de l'énergie", a-t-il dit. Mais au vu des photos qu'il envoie, "il se trouve sans doute sur une pente fortement inclinée", a-t-il ajouté, interrogé par téléphone depuis Toulouse (sud). Le CNES est l'agence spatiale française.
Trois atterrissages
Philae a fait l'objet jeudi d'un check-up pour vérifier son arrimage au sol et l'état de ses instruments après un atterrissage mouvementé.
"Les analyses magnétiques révèlent que Philae a effectué trois atterrissages à 15h33, 17h26 et 17h33 UTC" (ndlr: GMT), a annoncé jeudi matin l'Agence spatiale européenne dans un tweet. La veille, l'ESA avait déjà évoqué l'éventualité d'un double atterrissage.
Les harpons du robot laboratoire ne se seraient pas activés, ce qui aurait provoqué ces rebonds.
Mais les responsables du programme européen restent optimistes, car ils ont un contact radio avec le robot et celui-ci n'a pas de problème d'énergie.
Le président du CNES (Centre national d'études spatiales), Jean-Yves Le Gall, a relativisé le problème des harpons, soulignant que "l'information la plus importante, c'est qu'on est bien posé. Ensuite, on va voir ce qu'on fait sur les harpons. On est en train de faire une sorte de check-up de Philae".
Un point de presse est prévu à 13H00 GMT (14H00 HB) au Centre européen d'opérations spatiales (ESOC) à Darmstadt (Allemagne), pour présenter un bilan de santé du petit robot.
Les premières données reçues après l'atterrissage sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko font planer des doutes sur les capacités du robot à assurer totalement son programme scientifique, notamment les forages destinés à recueillir des échantillons du sol de la comète.
Les fluctuations dans les signaux radio suggèrent soit que Philae a atterri dans une sorte de "bac à sable", soit qu'il a doucement rebondi sur la surface avant de se reposer.
"La mauvaise nouvelle, c'est qu'apparemment ses harpons n'ont pas fonctionné et qu'il n'est pas ancré à la surface", avait déclaré mercredi soir à l'ESOC, Stephan Ulamec, responsable de Philae.
Si l'atterrisseur n'était pas bien arrimé au sol, "ce serait embêtant pour certains instruments" avait déclaré mercredi le chef de projet Rosetta au CNES, Philippe Gaudon, à Toulouse. "On a besoin qu'il soit bien harponné pour utiliser la foreuse qui doit permettre de récupérer les échantillons dans le sol", avait-il expliqué.