"Deux fois plus de pédiatres côté francophone"

Les habitants du sud apparaissent également singulièrement mieux fournis que leurs voisins du nord en gynécologues-obstétriciens.

Belga

La densité de médecins, en fonction de leur spécialité, connait des différences parfois spectaculaires entre le nord et le sud du pays, ressort-il de chiffres développés par Marc Moens, secrétaire-général du Groupement belge des spécialistes (GBS), pour le Journal du Médecin. Se basant sur les statistiques de l'Inami en date du 1er février 2015, Marc Moens a calculé qu'il y a en Belgique 42,57 médecins pour 10.000 habitants au total, toutes spécialisations confondues. La densité générale du corps médical apparait plus importante côté francophone: 49,06/10.000 habitants contre 37,96/10.000 en Flandre.

En tenant compte des spécialisations, la différence se fait même parfois plus marquée. Ainsi, il y a deux pédiatres par tranche de 10.000 habitants francophones, tandis que la proportion est de 1,17/10.000 pour les néerlandophones. Les habitants du sud apparaissent également singulièrement mieux fournis que leurs voisins du nord en gynécologues-obstétriciens (1,86/10.000 contre 1,06/10.000 côté flamand), en spécialistes de la médecine interne et de l'endocrino-diabétologie (1,9/10.000 contre 1,08/10.000) en praticiens de la médecine aiguë et d'urgence (1,05/10.000 contre 0,6/10.000) ainsi qu'en médecins généralistes agréés (14,07/10.000 contre 11,95/10.000).

Marc Moens n'était pas disponible vendredi pour donner des explications et des pistes d'interprétation de ces chiffres interpellants. Selon le Journal du Médecin, "une des raisons de cette différence vient du fait que Bruxelles compte plusieurs gros hôpitaux universitaires dont les services fonctionnent avec une main-d'œuvre meilleur marché (les assistants)".

Du côté du GBS, on précise que les calculs ont été faits en tenant compte de l'inscription à l'Ordre des médecins pour déterminer la langue des praticiens, tandis que les citoyens bruxellois ont été divisés en 90% francophones et 10% néerlandophones. Le Dr Marc Moens doit présenter samedi (7 février) son traditionnel rapport annuel des évolutions médico-politiques.

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