Les Cliniques Saint-Luc nous dévoilent leur projet "Hôpital 2025"

Ce jeudi en début de soirée, c'est au tour des Cliniques universitaires Saint-Luc de présenter le projet "Hôpital 2025". Alors que l'institution hospitalière fête son 40e anniversaire, elle nous a dévoilé, en primeur pour La Libre, son ambitieux projet de reconstruction et de rénovation, plus en phase avec la médecine d'aujourd'hui.

Laurence Dardenne
Les Cliniques Saint-Luc nous dévoilent leur projet "Hôpital 2025"
©St-Luc

Quand nos hôpitaux ne subissent pas de profondes - et souvent nécessaires - rénovations, de nouvelles structures ou extensions poussent, de ces temps-ci, un peu comme des champignons. Ce jeudi en début de soirée, c'est au tour des Cliniques universitaires Saint-Luc de présenter le projet "Hôpital 2025". Alors que l'institution hospitalière fête son 40e anniversaire, elle nous a dévoilé, en primeur pour La Libre, son ambitieux projet de reconstruction et de rénovation, plus en phase avec la médecine d'aujourd'hui. Et même plus encore, de demain.

"Nous souffrons d'un manque cruel de places, aussi bien pour les patients que pour le personnel, explique Renaud Mazy, administrateur délégué des Cliniques Saint-Luc. Nous savons par ailleurs que, dans les prochaines années, nous allons faire face à d'importants travaux de rénovation. Notre souhait a donc été d'anticiper ce que devrait être l'hôpital universitaire de 2025."

Les Cliniques Saint-Luc nous dévoilent leur projet "Hôpital 2025"
©St-Luc

Pour répondre à la question centrale "Quel sera l'hôpital de demain", un travail de réflexion "inter-métiers" a été mené, débouchant sur le projet "Hôpital 2025", qui vise à la rénovation complète des infrastructures de Saint-Luc. Cela consiste principalement en cinq points:

1. La construction d'une nouvelle tour d'hospitalisation en face de la tour existante.

2. La rénovation du "socle" des Cliniques, abritant le quartier opératoire, les soins intensifs, les consultations et les services médicotechniques.

3. La réunification de l'hôpital à son campus universitaire via la construction d'une esplanade passant au-dessus de l'avenue Mounier et de différentes passerelles qui permettront de fluidifier les flux entre l'hôpital, la station de métro Alma et le campus.

4. La création de l'Institut de psychiatrie intégrée rassemblant les activités de l'hôpital Sanatia (actuellement implanté à Saint-Josse) et des Services de psychiatrie adulte et infanto-juvénile dans un bâtiment neuf sur le campus de Woluwe. "Prenant place dans le bas du campus, au bord de la réserve Natura 2000, le bâtiment offrira au patient un accès direct à la nature qui fera partie intégrante du projet médical", explique Jean Stoefs, directeur du projet Hôpital 2025.

5. La construction d'un nouveau bâtiment pour l'Institut Roi Albert II permettant le regroupement de l'activité "cancer et hématologie" dans un bâtiment neuf attenant aux Cliniques. (Voir en détails ci-dessous)

Les Cliniques Saint-Luc nous dévoilent leur projet "Hôpital 2025"
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Un projet ambitieux mais raisonnable

Le montant total des rénovations et constructions devrait se chiffrer à quelque 400 millions d'euros. "Résolument ambitieux mais raisonnable", au dire de Jean Stoefs, qui précise avoir rénové ce qui pouvait l'être et reconstruit ce qui ne pouvait être modernisé. Et si, d'ici 2025, la médecine évolue dans une voie inattendue? Le projet a été pensé pour être flexible. En cours de route, il pourra s'adapter pour répondre aux contraintes et besoins du moment.

Parmi les grandes orientations, "Hôpital 2025 donnera plus d'importance à l'ambulatoire et permettra une médecine de plus en plus individualisée", précise encore Renaud Mazy. "Ce sera également un hôpital organisé en réseau : de manière horizontale avec les hôpitaux partenaires mais aussi de manière verticale en collaborant efficacement avec les médecins généralistes, les maisons de soins, les hospitalisations à domicile, etc.", renchérit pour sa part le Pr Jean-Louis Vanoverschelde, directeur médical de Saint-Luc.

Voici les 9 principales innovations du projet Institut Roi Albert II

Regroupant les activités en cancérologie et en hématologie des Cliniques Saint-Luc, le nouveau bâtiment de l'Institut Roi Albert II, qui se positionnera entre l'actuelle tour des Cliniques et la station de métro Alma, permettra une fluidification du parcours patient en privilégiant l'accessibilité, la qualité, le confort et le bien-être. Des passerelles relieront l'Institut au reste de l'hôpital.

Les Cliniques Saint-Luc nous dévoilent leur projet "Hôpital 2025"
©St-Luc

1. Un plateau pédiatrique adapté à chaque âge

Une surface sera exclusivement dédiée à la prise en charge des enfants, prévoyant un accompagnement spécifique des adolescents et des jeunes adultes, gage d’un suivi personnalisé, humanisé pour les patients et leur famille. Ce plateau comprendra également des salles adaptées pour l’école Escale, l’animation pédiatrique et un espace "Bien-être" pour les enfants.

2. Des espaces de convivialité

Il s’agit d’espaces destinés à briser l’isolement et la solitude, favoriser les échanges et la solidarité, améliorer la qualité de vie ou encore le partage d’information : l’Espace "Bien-être" (soins esthétiques, massages sensitifs, maquillage correcteur, conseils en coiffure…), un salon avec une cuisine ouverte, un espace pour les associations de patient, un carrefour spirituel, une salle "zen", une salle d’éducation et de formation pour le patient. Ces activités encadrées viendront en support des traitements traditionnels.

3. Les consultations multidisciplinaires

Les consultations réunissent autour du patient les différents professionnels impliqués (chirurgien oncologue, oncologue médical adulte ou pédiatrique, radiologue, radiothérapeute oncologue, généticien, anatomopathologiste, etc.) et sont intégrées dans un environnement qui facilite le parcours des malades et favorise la concertation des équipes. La multidisciplinarité est une garantie que chaque patient puisse avoir accès à des soins de qualité optimale.

4. L’Exercise therapy

La nouvelle structure permettra le développement et une plus grande accessibilité à des programmes de soins innovants tels que l’"Exercise therapy" (activité physique comme outil thérapeutique), dans des salles de sport.

5. Une Unité de thérapie innovante

Cette unité permettra l’intégration de la recherche clinique dans les soins, permettant aux patients d’avoir accès aux dernières innovations thérapeutiques et/ou de participer à des programmes de recherche dans un contexte de surveillance accru.

6. L'hospitalisation revisitée

La nouvelle structure proposera un secteur d’hospitalisation où les accompagnants bénéficient d’une place privilégiée (au plus près de leur proche), proposant une majorité de chambres individuelles pour plus de pudeur, d’intimité, et mieux adaptée aux contraintes médicales et aux demandes des patients.

7. Un lien avec le Service de radiothérapie

L’Institut Roi Albert II sera en connexion directe avec le Service de radiothérapie.

8. De nombreuses autres connexions avec les Cliniques

Des connexions dédiées aux patients, d’autres au personnel et à la logistique, permettront un accès aisé et direct au reste des Cliniques et aux autres services, comme la radiologie, les blocs opératoires, les laboratoires, etc.

9. Un accès plus facile à partir du campus/métro vers les CUSL

Une connexion extérieure, annexe au bâtiment de l’Institut Roi Albert II, offre un accès direct et aisé aux Cliniques pour les patients venant du métro ou du campus.

Le nouvel Institut Roi Albert II en quelques chiffres

Superficie: 15 000 M2

Investissement : 33 millions €

Ouverture : début 2020

Disciplines médicales : imagerie médicale, oncologie médicale et hématologie adulte & pédiatrique, radiothérapie oncologique, médecine nucléaire, soins continus, anatomie pathologique, génétique, soins de support /etc.

Infrastructure de soins : 40 cabines de consultation, 55 lits d’hôpitaux de jour, jusqu'à 100 lits d’hospitalisation

Professionnels : 16 groupes multidisciplinaires, 140 médecins, 20 coordinateurs de soins oncologiques, 10 onco-psychologues, 6 diététiciennes, 25 coordinateurs de recherche clinique médicale, 4 esthéticiennes et massothérapeutes, une centaine d’infirmiers et de paramédicaux.

Recherche : 240 protocoles ouverts en permanence, 1 nouvelle Unité de thérapies innovantes.

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