Mais pourquoi donc les Hollandais sont-ils en bonne santé?
Publié le 12-03-2017 à 15h13 - Mis à jour le 12-03-2017 à 18h29
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On sait que les Néerlandais aiment se déplacer à vélo, ce qui contribue à garder une honnête condition physique. Mais saviez-vous que ce n’est pas l’unique raison qui fait que ce peuple affiche plutôt une bonne forme ?
S’il faut se fier aux tableaux statistiques, les habitants des Pays-Bas n’ont pas à rougir de leur état de santé. A plus d’un égard, ils se portent en effet plutôt bien. D’après les tableaux de bord des indicateurs de santé 2015 de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique), nos voisins se retrouvent dans le premier tiers des pays les plus performants pour ce qui est de l’espérance de vie à la naissance des hommes et pour le taux de mortalité liée aux maladies cardiovasculaires. Quant aux facteurs de risque pour la santé, on les retrouve encore dans le premier tiers des bons élèves dans la colonne "obésité chez les adultes", ainsi que "surpoids et obésité chez les enfants", avec un faible taux. En 2014, leur espérance de vie à la naissance était de 81,8 ans, tous sexes confondus, soit un an de plus que la moyenne de l’OCDE.
Mais qu’est-ce qui pourrait bien expliquer ces bons résultats ? Énumération non exhaustive de quelques raisons probables.
- Ils mangent varié. Ouverts au monde, les Néerlandais le démontrent dans la variété des cuisines du monde entier proposées dans les magasins et restaurants. En outre, est-ce pour des raisons financières en rapport avec leur avarice légendaire ou pas, toujours est-ils qu’ils sont nombreux à privilégier souvent le "fait maison", même si les frikandels, krokets et autres hamburgers restent relativement répandus aux Pays-Bas.
- Ils boivent une eau - du robinet - parmi les plus pures au monde, paraît-il, grâce à un réseau d’irrigation et des centrales d’épuration particulièrement performants. Et en plus, ce sont de gros buveurs d’eau, habitude que l’on sait bénéfique pour la santé.
- Ils sont friands de harengs ou rollmops, un petit poisson gras peu dispendieux qui n’a accumulé que peu de métaux lourds. En outre, riche en oméga-3 et en nutriments, il contient notamment des protéines complètes, des vitamines A, D et du groupe B, du sélénium et du phosphore. Pour toutes ces raisons, il contribue à diminuer le risque de maladies cardiovasculaires.
- Ils n’ont pas attendu aujourd’hui pour se tourner vers le bio, un secteur qui ne cesse de croître d’année en année aux Pays-Bas. Au milieu des années 90, déjà, la politique gouvernementale s’est clairement montrée en faveur de l’alimentation biologique.
- Souffrent-ils moins de la pollution ? Ce n’est pas impossible, sachant que très tôt encore, le gouvernement a incité les producteurs primaires à se convertir aux méthodes d’agriculture biologique. Sachant aussi que certaines grandes villes ont rapidement limité l’accès aux voitures dans leur centre.
- Vélo, métro, auto ? La réponse ne fait pas de doute : 27 % des déplacements se font à vélo aux Pays-Bas. Une façon simple - et pas chère - de bouger et donc limiter la sédentarité, fléau de notre époque.
- La supériorité du système de santé néerlandais, qui fonctionne à l’image d’un partenariat public-privé, a aussi été mise en évidence. Elle a notamment permis d’améliorer la qualité des soins.
- Graines de chanvre ou de chia, baies de goji, spiruline, baobab… tous ces super aliments à haute valeur en nutriments ne sont pas des inconnus pour nos voisins, par ailleurs gros consommateurs de produits laitiers, comme on le sait, mais aussi à présent de laits végétaux. Ainsi que de jus de fruits et smoothies, véritables boosters d’immunité.
- Ouverts aux médecines complémentaires, et notamment à l’homéopathie, mais aussi aux suppléments alimentaires, les Hollandais ne dédaignent pas ces alternatives pour se soigner ou prendre en main leur santé. Et s’agissant du volume total de la consommation d’antibiotiques, qui retrouve-t-on au bas de l’échelle ? Les Pays-Bas, entre le Chili et l’Estonie.
- Enfin, oserait-on encore avancer que l’usage quelque peu banalisé du cannabis pourrait aussi contribuer à l’un des gros facteurs délétaire pour notre santé, le stress ?
Le saviez-vous ? Les enfants hollandais sont les plus heureux d'Europe
Des 21 "peuples" ou disons pays industrialisés étudiés lors une enquête sur le bien-être des enfants, dont la réalisation a été confiée à Unicef-Allemagne, les petits Hollandais seraient les plus heureux, loin devant les enfants belges, qui occupent la neuvième place de ce classement. Pour l’établir, les chercheurs allemands définissent le bonheur sur base de six critères : la situation matérielle, la santé, la chance de recevoir une bonne instruction, les relations avec les parents, les frères et sœurs et les camarades, la sécurité et l’expérience subjective du bonheur.
Si les Pays-Bas sont les champions du classement, les enfants y ont en revanche un niveau médiocre de bien-être matériel. Lequel est mesuré notamment par le pourcentage d’enfants vivant dans des ménages ayant des revenus inférieurs de 50 % à la moyenne nationale, mais aussi par le pourcentage d’enfants déclarant qu’il y a moins de dix livres chez eux.