Voici le nouveau schéma vaccinal recommandé pour la vaccination contre les infections causées par le papillomavirus humain
Publié le 25-09-2017 à 11h31 - Mis à jour le 25-09-2017 à 14h16
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- Recommandée, depuis 2007, par le Conseil Supérieur de la Santé (CSS) pour les jeunes filles de 10 à 13 ans, à titre de vaccination de base pour prévenir principalement le développement du cancer du col de l’utérus et également d’autres cancers provoquées par le papillomavirus humain (HPV) chez les femmes, la vaccination contre les HPV serait-elle en passe d'être élargie?
Le CSS vient en tout cas de faire une mise à jour de son précédent avis à ce sujet. Il préconise d’élargir la prévention vaccinale contre les infections à papillomavirus humain, au-delà de la prévention du cancer du col de l’utérus, à tous les autres cancers pour lesquels le papillomavirus humain est impliqué, ainsi qu’à la prévention des verrues anogénitales en raison de leur morbidité.
" Le lien a été démontré entre une infection persistante par papillomavirus humain (HPV) et d’autres types de cancers anogénitaux comme les cancers de la vulve, du vagin, du pénis et de l’anus et plus récemment avec une partie des cancers oro-pharyngés, justifie le CSS dans son avis. En outre, il a été constaté que 30% de tous les cancers du HPV se produisent chez les hommes et les hommes qui ont des rapports sexuelles avec des hommes (HSH) ont un risque accru d’infection et de lésions dysplasiques et cancéreuses".
Voici le nouveau schéma vaccinal recommandé
Tenant compte de ces nouvelles connaissances, concernant les infections à HPV ainsi que celles sur les vaccins, le CSS recommande le schéma vaccinal suivant:
vaccination généralisée des adolescents (filles et garçons) de 9 à 14 ans inclus ; - vaccination de rattrapage des jeunes femmes et hommes de 15 à 26 ans inclus , spécialement les HSH Cette vaccination de rattrapage sera proposée sur base individuelle
- vaccination des immuno-déprimés : les patients transplantés et les patients vivant avec le VIH constituent un groupe à risque accru.
A propos des effets indésirables et contre-indications
Pour ce qui concerne les effets secondaires les plus fréquemment observés, on relève des réactions au site d'injection (rapportées chez près de 80 % des vaccinés dans les premiers jours suivant une vaccination) et des céphalées (rapportées chez 13 à 15 % des vaccinés dans les 15 jours post vaccination). " Ces effets indésirables sont en général d'intensité légère ou modérée et se résolvent spontanément", précise encore le CSS.
Par ailleurs, " une revue systématique des effets indésirables a conclu que la survenue chez les jeunes filles vaccinées de deux syndromes rares, le Syndrome Douloureux Régional Complexe (SDRC) et le Syndrome de Tachycardie Orthostatique Posturale (STOP) ne différait pas de l’incidence dans la population générale", d'après le CSS.
Quant aux contre-indications, si l’administration du vaccin contre le papillomavirus humain pendant la grossesse n’est pas recommandée, les femmes allaitantes peuvent en revanche recevoir le vaccin si nécessaire.
A savoir sur le papillomavirus humain
L’infection génitale à HPV est l’une des maladies infectieuses sexuellement transmissibles les plus fréquentes : elle s’acquiert le plus souvent dès les premières relations sexuelles. "Nous savons que le papillomavirus humain (HPV) peut être détecté dans presque tous les cas (99,7 %) de cancer du col de l’utérus, rappelle-t-on dans l'avis du CSS. Elle constitue une cause nécessaire mais pas suffisante pour le développement d’un cancer du col utérin. En effet, seule une partie des HPV dits à haut risque provoque le cancer du col ; la plupart des femmes se débarrassent de cette infection spontanément".
Le lien entre infection par HPV et verrues génitales a également été démontré.
" L’efficacité de la vaccination contre le papillomavirus humain pour la population dépend du degré de couverture vaccinale atteint. Le dépistage systématique du (pré-)cancer du col de l’utérus reste nécessaire tant pour les femmes vaccinées que pour les non-vaccinées. Cependant les recommandations spécifiques pour ce dépistage seront adaptées en fonction de l’évolution de la vaccination dans la population", conclut le CSS.