Glyphosate: la Commission européenne veut renforcer la confiance dans les études sur la sécurité alimentaire

Belga
Glyphosate - La Commission européenne veut renforcer la confiance dans les études sur la sécurité alimentaire
©AFP

Une proposition visant à améliorer la transparence des études scientifiques dans le domaine de la sécurité alimentaire a été avancée mercredi par la Commission européenne. Cette dernière répond de la sorte aux préoccupations exprimées dans une initiative citoyenne déposée en octobre 2017, au beau milieu de la saga sur le renouvellement de l'autorisation du glyphosate. Dans sa proposition législative, l'exécutif européen suggère de donner aux citoyens un accès plus large aux informations soumises à l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) relatives aux autorisations concernant la chaîne agroalimentaire.

Lors de la saga du glyphosate, opposants et partisans s'étaient déchirés autour des études scientifiques portant sur le caractère cancérogène ou non de l'herbicide le plus utilisé au monde. De nombreuses voix s'étaient à l'époque élevées pour dénoncer l'absence de transparence dans le chef de la Commission, qui refusait de donner accès à l'ensemble des informations traitées par les agences européennes pour réaliser leur évaluation de la substance controversée.

Tirant les leçons de la polémique, l'exécutif européen entend donc corriger le tir. Outre un accès plus large aux informations traitées, il propose de créer un registre européen commun des études commandées, pour garantir que les sociétés demandant une autorisation soumettent toutes les informations pertinentes et ne soustraient pas des études défavorables.

Avec ce registre, la Commission veut satisfaire les détracteurs du glyphosate qui avaient argué que l'EFSA s'était appuyée sur des études fournies par l'industrie phytosanitaire elle-même, et en particulier le géant américain Monsanto, qui produit l'herbicide, pour réaliser son évaluation.

Les propositions de l'exécutif européen vont désormais être transmises au Parlement européen et aux États membres (au Conseil, ndlr) pour adoption.

Le commissaire à la Santé et la sécurité alimentaire, Vytenis Andriukaitis, espère que le processus législatif puisse être mené à terme avant les prochaines élections européennes, prévues en mai 2019.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...