Climatosceptique et sans "aucune expérience scientifique": polémique autour du nouveau patron de la NASA
Publié le 20-04-2018 à 10h46 - Mis à jour le 20-04-2018 à 11h13
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C'est une nomination qui s'est fait attendre. L'agence spatiale est restée 15 mois sans administrateur, un record durant ses 60 années d'existence. Jim Bridenstine, élu républicain de l’Oklahoma, a donc pris ses nouvelles fonctions à la tête de la NASA ce jeudi 19 avril.
Mais ce délais ne signifie pas pour autant que cette nomination fait l'unanimité. En effet, l'ancien directeur du musée de l'air et de l'espace de Tulsa, qualifié de climatosceptique, ne serait pas assez qualifié pour ce poste selon les démocrates.
Petit retour en arrière pour mieux comprendre ce début de polémique.
L'ancien dirigeant de la NASA, Charles Bolden, avait présenté sa démission le jour de l’investiture de Donald Trump en janvier 2017.
Le choix de Jim Bridenstine a été approuvé par 50 voix contre 49, sans le moindre vote démocrate. Selon le Washington Post, Jeff Flake, le sénateur anti-Trump de l’Arizona, a profité de la très courte majorité de son parti au Sénat pour marchander son vote auprès de la Maison Blanche, qui l'avait choisi depuis septembre 2017. Lui et un autre républicain, Marco Rubio, le sénateur de Floride, ont voté "oui" en dernière minute, faisant basculer les votes.
Marco Rubio s'est ensuite justifié en expliquant que même s'il aurait préféré "un professionnel de l'espace" à ce poste, il ne voulait pas faire durer l'absence de patron plus longtemps.
Le site Vox précise que Jim Bridenstine n'a "aucune formation scientifique". Diplômé en économie et ancien pilote de la Navy, il n'a pas l'expérience nécessaire pour gérer une entreprise de 17.000 employés et dont le budget annuel avoisine les 20 milliards de dollars.
L'autre face de cette polémique réside dans son statut de climatosceptique. Ses doutes sur le réchauffement climatique pourrait poser problème quand on sait que l'une des mission de l'agence consiste à surveiller l'évolution des températures terrestres.
Par contre, ce "passionné de l'espace" pourra satisfaire l'administration Trump qui mise gros sur l'exploration spatiale, notamment de la planète Mars.