Produits de piscine, granulés anti-limaces... Ces risques d'intoxication qui guettent en saison estivale
En moyenne, on compte 157 appels par jour au Centre antipoisons. Et un peu plus en juillet et août.
Publié le 03-08-2018 à 18h19 - Mis à jour le 03-08-2018 à 18h27
:focal(1495x755:1505x745)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/457LLOUKVJBH5FX3OT7PV27CAA.jpg)
En moyenne, on compte 157 appels par jour au Centre antipoisons. Et un peu plus en juillet et août. Voici trois exemples, parmi bien d’autres, de risques qui guettent plus particulièrement en saison estivale.
1. Les produits de piscine : en cas d’ingestion, boire de l’eau et direction l’hôpital
S’il y a un été où les heureux propriétaires de piscine en Belgique doivent bénir leur bassin, c’est bien celui-ci. Mais attention aux produits d’entretien (notamment à base de chlore, d’eau de javel…) et de contrôle du pH (à base d’acides forts) qui ne sont pas sans danger. Donc à manipuler avec précaution et à mettre hors de portée des enfants. Si boire la tasse et avaler un peu d’eau de piscine ne devrait entraîner que quelques vomissements, "l’ingestion d’une solution concentrée d’hypochlorite de soude, de comprimés ou de granulés de chlore ou d’un produit pour réguler le pH peut entraîner de graves brûlures de la bouche, de l’œsophage et de l’estomac", avertit le Centre antipoisons, qui recommande dans ce cas de ne pas faire vomir la victime mais lui donner de l’eau à boire et l’emmener le plus vite à l’hôpital. Et si l’inhalation des vapeurs de tels produits peut entraîner des irritations des yeux, de la peau ou des voies respiratoires, nager dans une eau contenant trop de produits de traitement peut aussi entraîner une irritation de la peau. Plus grave, les solutions concentrées d’hypochlorite de soude et les produits régulateurs de pH peuvent entraîner des brûlures sévères. Selon le degré de gravité, il s’agira de se rincer abondamment ou de consulter un médecin.
2. Les granulés anti-limaces aux couleurs vives et attirantes pour les enfants
Les produits anti-limaces contiennent, pour la plupart d’entre eux, entre 4 et 6 % de métaldéhyde, une substance toxique si elle est ingérée. Ce qui peut arriver avec de jeunes enfants attirés par les couleurs généralement vives de ces granulés. "Les symptômes suivants apparaissent habituellement dans les 3 heures après l’ingestion : hypersalivation, vomissement, diarrhée, explique le Centre antipoisons. Ils sont suivis éventuellement de fièvre, d’agitation, d’hyperventilation, de tremblements et de convulsions. Dans les cas les plus graves, on observe un coma, ou des signes de toxicité hépatique (2 à 3 jours après l’ingestion). L’évolution peut être mortelle." La sévérité des symptômes dépendra de la quantité ingérée. "Les enfants qui mettent en bouche un à deux granulés trouvés dans le jardin ne courent aucun risque. En revanche, un enfant suspecté d’avoir ingéré une quantité plus importante ou qui est retrouvé avec un paquet de produit anti-limaces ouvert en main doit être hospitalisé d’urgence. De même, un adulte qui en aurait avalé lors d’une tentative de suicide devra être hospitalisé. Un animal domestique intoxiqué devra être présenté chez le vétérinaire." En revanche, le contact cutané, lors de l’épandage des granulés, ne pose pas de problème : il suffit de bien se laver les mains au savon.
3. Les intoxications alimentaires lors des pique-niques et barbecues
"En pique-nique, prenez un frigobox contenant suffisamment d’éléments réfrigérants à placer au-dessus des aliments, conseille l’Agence fédérale pour la sécurité alimentaire (Afsca). L’air froid est en effet plus lourd que l’air chaud et il descend vers le bas." Les garnitures telles que jambon, pâté, filet américain, salade de thon ou de poulet, crudités… doivent être conservées à la bonne température (max. 4 °C). Idem pour les viandes hachées crues et le poisson fumé (max. 4 °C); la charcuterie, les fromages frais, les œufs durs et les crudités seront conservés à max. 7 °C. Au barbecue, amenez les viandes et poissons au dernier moment juste avant de les cuire. " Une fois cuits, mangez-les dès que possible , conseille l’Afsca.