Les médecins canadiens pourront bientôt prescrire... une visite de musée
Publié le 29-10-2018 à 09h58 - Mis à jour le 29-10-2018 à 09h59
Au Canada, les médecins pourront la prescrire en traitement.Une visite au musée comme complément aux traitements conventionnels d’une maladie ? C’est ce que des médecins pourront prescrire dès jeudi prochain au Canada dans le cadre d’un projet-pilote, sans précédent dans le monde selon ses instigateurs.
Fruit d’un partenariat entre l’association Médecins francophones du Canada (MFdC) et le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), le projet permettra à des patients souffrant de divers problèmes de santé physique et mentale, ainsi qu’à leurs proches, de profiter des bienfaits de l’art sur la santé dans le cadre de visites gratuites. Dans une première phase du projet, les médecins participants pourront prescrire jusqu’à 50 ordonnances pour une visite des collections et expositions de MBAM lors de leurs consultations, chacune valable pour un maximum de deux adultes et deux mineurs.
Ouverture des médecins
"Une centaine de médecins se sont jusqu’ici inscrits pour prendre part au projet" d’une durée d’un an, selon Nicole Parent, directrice générale de MFdC, pour qui c’est la preuve que des médecins ont "une sensibilité et une ouverture par rapport à des approches alternatives si l’on veut, quoique démontrées de façon scientifique, sur les bienfaits de l’art sur la santé". Elle compare ces bienfaits aux "n iveaux de neuro-hormones qui sont sécrétées lorsqu’on fait de l’activité physique".
Contempler une œuvre ou s’immerger dans une activité créatrice interpelle les mêmes éléments qui agissent "sur les fonctions cognitives, le bien-être, on pense aux neuro-hormones impliquées dans la dépression, le stress, l’anxiété, alors c’est à ce niveau-là que les bienfaits ont été démontrés", explique-t-elle.
Elle espère que d’autres musées à travers le Canada emboîteront le pas au MBAM, qui a développé depuis 2016 une expertise en art-thérapie au profit de personnes aux prises avec différents problèmes de santé. (AFP)