Cancer du sein: la Belgique détient le record mondial
Le taux d’incidence de diagnostic y est de 188 cas sur 100 000 femmes.
Publié le 17-02-2019 à 08h38 - Mis à jour le 17-02-2019 à 09h26
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Le taux d’incidence de diagnostic y est de 188 cas sur 100 000 femmes. Selon des chiffres récents (source : Globocan 2018), le cancer du sein est de loin le cancer le plus fréquent chez les femmes (24 %) avec 2,1 millions de personnes diagnostiquées et pas moins de 627 000 décès (72 décès/heure) dans le monde et 98 755 en Europe.
C’est le cancer qui tue le plus en nombre absolu ! Les taux d’incidence du cancer du sein sont les plus élevés dans les régions dites développées (Australie, Nouvelle-Zélande, Europe et Amérique du Nord) mais le record mondial est en Belgique avec 188 cas sur 100 000 femmes. Le European Cancer Information System (ECIS) estime qu’en Europe, 404 920 femmes auraient reçu un diagnostic de cancer du sein en 2018.
Heureusement, les taux de mortalité baissent et ceci est le fruit de la recherche menée à ce jour qui a généré des traitements plus personnalisés.
L’association BIG against breast cancer fête ses 20 ans en 2019 et continue de mener d’importantes études cliniques ainsi que des programmes de recherche à l’échelle mondiale pour trouver de meilleurs traitements contre le cancer du sein.
Au milieu des années 90, c’était à peine plus qu’une idée évoquée par deux oncologues qui rêvaient d’augmenter les chances de découvrir un remède contre le cancer du sein.
À l’époque, la recherche sur le cancer du sein en Europe était extrêmement morcelée. Des équipes universitaires menaient de nombreuses études similaires mais sans interagir pour faciliter la collaboration. Les docteurs Martine Piccart et Aron Goldhirsch avaient tous deux une autre vision de l’avenir : des équipes internationales discutant des résultats de leurs dernières recherches, échangeant des idées sur de nouvelles études cliniques et travaillant en harmonie pour mener ces études ensemble.
Avec son siège social à Bruxelles, en Belgique, BIG se compose d’un réseau de 59 groupes coopératifs de recherche universitaires d’Europe, duCanada, d’Amérique latine, d’Asie et d’Australie. Il y a 20 ans, si l’on diagnostiquait un cancer du sein, il y avait très peu d’options de traitement et un faible taux de survie.
Mais aujourd’hui, grâce aux efforts de recherches, des traitements plus individualisés sont proposés. L’ambition est que la prochaine génération puisse récolter les fruits des recherches afin de vaincre le cancer du sein.
Des questions pour mieux avancer
Plus de trente études cliniques et plusieurs programmes de recherche sont en cours.
Bien qu’initialement prévue pour répondre à un besoin critique en Europe, l’idée de BIG - dans la communauté scientifique sous le nom de Breast International Group - a rapidement attiré des groupes académiques coopératifs d’autres parties du monde. Aujourd’hui, BIG qui a 20 ans est un réseau de 59 groupes membres nationaux et internationaux composés de plus de 10 000 grands spécialistes mondiaux du cancer du sein et représentant plusieurs milliers d’hôpitaux.
BIG travaille également en étroite collaboration avec le US National Cancer Institute et le North American Breast Cancer Group, de sorte qu’ensemble, ils agissent comme une force d’intégration forte dans le domaine de la recherche sur le cancer du sein. BIG est donc un réseau à vocation mondiale qui se consacre exclusivement à la conduite et à la coordination de la recherche sur le cancer du sein par le biais d’études cliniques et de programmes de recherche innovants.
À l’heure actuelle, plus de 30 études cliniques et plusieurs programmes de recherches sont en cours ou en voie de développement sous l’égide de BIG.
Depuis 1999, cela représente plus de 95 000 patientes ayant participé à des études cliniques BIG. La recherche de BIG vise à répondre à des questions qui peuvent avoir un impact majeur sur la vie des patients et sur la société. Parmi ces questions : "Comment identifier les traitements qui conviennent le mieux à un patient individuel ? Comment le cancer du sein métastatique évolue-t-il et comment peut-on l’arrêter ? Des médicaments moins coûteux peuvent-ils offrir un traitement efficace à certains patients ? Peut-on utiliser le système immunitaire de l’organisme pour combattre la maladie ?"
Dans le but de développer des traitements anticancéreux de plus en plus personnalisés et précis, de nombreuses études BIG se concentrent désormais sur des groupes de patients présentant des mutations génétiques spécifiques dans leurs tumeurs.
Ils anticipent également l’avenir, recueillant des échantillons biologiques pour la recherche ultérieure afin d’aider à mieux comprendre la biologie des tumeurs et d’apprendre pourquoi certaines patientes répondent bien aux traitements et d’autres pas, et comment prendre de meilleures décisions thérapeutiques.
Les résultats d’un grand nombre d’études - impliquant des dizaines de milliers de patient(e)s de partout dans le monde - sont considérés comme des points de repères et ont déjà changé la façon dont des millions de personnes sont traitées.
La recherche est essentielle pour aider à mieux comprendre le cancer du sein, à identifier les biomarqueurs nécessaires pour adapter les traitements à chaque patiente et à faire en sorte que les résultats de laboratoire soient rapidement transformés en outils à utiliser en clinique, tandis que l’expérience clinique continue de stimuler de nouvelles recherches en laboratoire.