Découvrez les régions de Belgique où les morsures de tiques sont les plus nombreuses
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Publié le 04-04-2019 à 16h00 - Mis à jour le 04-04-2019 à 16h01
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Les beaux jours arrivent et, avec eux, plus encore la perspective de balades en forêt. Mais qu'on se le dise, les tiques, elles aussi, seront de sortie, leur saison de prédilection s'étalant d'avril à juin.
C'est donc le bon moment de se pencher sur le rapport 2018 du Centre de recherche fédéral Sciensano, qui vient de dresser la cartographie des endroits où il y a eu le plus de signalements de morsures, l'an dernier, ainsi que les périodes où les bestioles responsables de la maladie de Lyme ont le plus sévi.
C'est ainsi que l'on apprend qu'en 2018, 8 328 morsures de tiques ont été rapportées en Belgique sur le site www.tiquesnet.be et via l’application TiquesNet pour smartphones, les deux outils mis en place Sciensano afin que le citoyen puisse signaler une morsure.Cette collecte d'informations devrait permettre de mener des actions locales.
Les provinces où l'incidence est la plus élevée
Comparable à l'année précédente, la répartition géographique du nombre de morsures a montré que, si toutes les régions sont concernées, un nombre plus élevé de cas sont signalés en Flandre (55,4%) qu’en Wallonie (43,4%) et que dans la Région de Bruxelles-Capitale (1,2%). Cela dit, "pour déterminer les régions géographiques présentant le risque le plus élevé, il faut calculer le nombre de morsures rapporté au nombre d’habitants de chaque province parce que la population n’est pas répartie de manière homogène sur le territoire belge", fait remarquer Sciensano qui, pour cette raison, utilise l’’incidence', à savoir le nombre de morsures pour 100 000 habitants.
Et donc, ce faisant, l’incidence était la plus élevée en province de Luxembourg (224/100 000 habitants). Suivaient ensuite les provinces de Namur (209/100 000), du Brabant wallon (191/100 000) et du Limbourg (105/100 000). Au niveau régional, l’incidence des morsures de tiques était plus élevée en Wallonie (100/100 000) qu’en Flandre (71/100 000).

A savoir dans quelles circonstances ont le plus souvent lieu les morsures de tique, elles restent principalement associées aux loisirs, dans le jardin ou dans les bois. Elles ont lieu généralement à proximité du domicile.


Leur saison de prédilection
Quant à la répartition dans le temps, l’augmentation du nombre de morsures signalées a commencé en avril avec une croissance soutenue jusqu’au mois de juin, suivie d’une diminution spectaculaire en juillet 2018. "Cette très forte diminution après juin 2018 est très probablement due à l’extrême chaleur et à la sécheresse au printemps et à l’été 2018, selon Sciensano. Ce schéma diffère de celui des années précédentes de par le nombre très peu élevé de morsures signalées au mois de juillet. Les tiques sont en effet très sensibles à la sécheresse. Cette sécheresse était, tout comme la diminution du nombre de morsures rapportées, moins prononcée dans la partie sud du pays".

Et en 2019, qu'avons-nous déjà pu observer? Les journées chaudes que nous avons connues en février et pendant les vacances de Carnaval ont entraîné une petite augmentation des signalements de morsures avant que la situation se normalise. "Rien n’indique donc clairement que le nombre de tiques actives soit actuellement plus élevé que prévu sur la base des données des années précédentes (12 à 15 morsures de tiques/100.000 personnes)", commente Sciensano, qui invite à la vigilance en cette période où l'activité va augmenter progressivement. Et donc, n'oubliez pas à passer votre corps à l'inspection en rentrant du jardin ou de promenade!
Pour 16% des notifications d’un érythème migrant (EM), la durée d’attachement de la tique était de moins de 12h, note encore Sciensano. Le risque d'EM après une morsure de tique augmente au fur et à mesure que la tique reste attachée.