Réchauffement climatique, chute de la biodiversité... Et si on déménageait sur Mars ?

C'est le célèbre astrophysicien Stephen Hawking qui l’affirmait : l’humanité n’a plus qu’une centaine d’années à vivre. La solution pour survivre, selon lui : que l’homme devienne une espèce multi-planétaire. Il n’est pas le seul à le penser. L’entrepreneur Elon Musk souhaite, après avoir établi une base dans la décennie, faire de Mars une colonie, une “cité prospère” et “une civilisation autonome”. Quant à l’ancien chef de la Nasa Charles Bolden, il assurait en 2014 que nous étions dépendant de la planète Terre et que “seule une espèce multi-planètes pourrait survivre sur une longue période de temps”.

 La meilleure candidate
“Réchauffement climatique, chute de la biodiversité… (...) Cela va désormais de travers sur Terre. Ce sombre tableau incite certains à rechercher une planète de rechange et Mars apparaît à l’évidence comme la meilleure candidates”, constate l’exobiologiste André Brack, auteur de "Mars, notre passé et notre avenir" (HumenSciences), qui vient de paraître.
L’idée de base est de rendre vivable la planète rouge, trop froide, aride et dotée d’une atmosphère trop fine pour les humains. La terraformation d’une planète est le processus imaginé pour modifier son atmosphère et sa température afin de les rapprocher de celles de la Terre et de les rendre habitable. Le terme figura d’abord dans la science-fiction et le premier scientifique à étudier la question fut Carl Sagan (1934-1996), célèbre astronome américain. Il proposait d’ensemencer les calottes polaires avec des plantes sombres, modifiées génétiquement pour survivre au rude climat de Mars. Les calottes ainsi assombries fondent, libérant le CO2. Celui-ci contribue à l’effet de serre. En quantité suffisante,le CO2 rend possible une hausse des températures, de l’eau à l’état liquide, une atmosphère dense et chaude adaptée aux organismes.

Enthousiasme douché. D’autres chercheurs se sont penchés sur le problème au cours du temps. Mais une étude de 2018, soutenue par la Nasa, est venue doucher l’enthousiasme. Le but était de savoir s’il était possible de mobiliser assez de gaz potentiellement présents sur Mars pour la survie des plantes et des humains. Après l’estimation des volatiles disponibles grâce à des sondes, les résultats suggèrent qu’il n’y a pas de CO2 suffisant pour créer un effet de serre, et que ces réservoirs de CO2 sont en outre difficilement accessibles et mobilisables. Elon Musk, lui, y croit toujours. Il vient de (re) proposer de lancer des bombes nucléaires sur Mars pour faire fondre les calottes et causer ce fameux effet de serre…

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