Exploration humaine de Mars : “ce n'est pas la planète B de la Terre. Le faire croire est criminel”

Sur son sol, et en orbite, Mars a accueilli une quarantaine de missions - dont environ la moitié couronnée de succès -. A quand les humains? On en est vraiment loin. Même si les missions telles que Perseverance préparent en quelque sorte le terrain.

Mars a été la destination d’une quarantaine de missions, dont environ la moitié couronnée de succès. A quand des humains sur son sol? On en est vraiment loin. Même si les missions telles Perserverance préparent en quelque sorte le terrain. “Tout ce qui améliore la connaissance de Mars prépare l’arrivée de l’homme sur Mars, entame Michel Viso, l’exobiologiste du Cnes (agence spatiale française). Pour les missions habitées, il faut connaître le vent, la température, la poussière, les niveaux de radiation, les risques que cela peut provoquer... Et sur le rover Perseverance, il y a en outre une expérience pour évaluer une technique qui pourrait être utilisé par les humains sur Mars. Il s’agit d’une technique de production d’oxygène à partir du gaz carbonique martien. Il faut savoir que l’atmosphère martienne est faite à 96 % de gaz carbonique...”

L’expert de l’agence spatiale française ne voit pas l’arrivée de l’homme sur Mars avant 2040. Même si cela reste un objectif des agences spatiales mondiales. “C’est un objectif à long terme, qui n’est pas forcément concrétisé dans une ligne budgétaire, avec une échéance. C’est plus une intention qu’un objectif, en fait. Elles se préparent à cela, mais l’approche est très progressive.” Le prochain grand but est en effet le retour sur la Lune, via une station autour de la lune, puis une base permanente. Les dates avancées sont 2024 ou 2028. “L’argument qui est donné, c’est qu’en renvoyant des hommes sur la Lune, on va préparer et valider des technologies dont certaines sont utilisables pour aller sur Mars : techniques de rendez-vous, télécommunications, navigation, techniques d’atterrissage de précision... Sur le plan technique, ça va aider et il y aura aussi un travail collectif d’organisation entre les différentes nations qui se donnent cet objectif”, estime Michel Viso.

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