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Quand la mystérieuse matière noire devient visible sur scène

A l'origine de la découverte de la "matière noire", l’astrophysicienne américaine Vera Rubin est au centre d’une pièce dansée à l’Aula Magna de Louvain-la-Neuve ce 1er octobre, à l'initiative de l'UCLouvain. Durant sa carrière scientifique, elle dut enfoncer quelques portes pour que son travail soit reconnu à sa juste valeur.

Quand la mystérieuse matière noire devient visible sur scène
©SIMON CAVALIER

En 1965, l’astronome Vera Rubin obtient l’autorisation d’effectuer des observations au mythique observatoire californien de Palomar. Elle est alors la première femme astronome à pouvoir le faire. Une des explications officielles pour conserver ces bastions masculins ? Il n’y avait pas de toilettes pour les femmes. Un collègue raconte qu’à Palomar, l’apprenant, Vera Rubin a découpé une forme de jupe dans un papier, qu’elle a collé contre la porte en disant : “Voilà, à présent, il y a des toilettes pour femmes”. Ce n’est pas la seule porte close, ou obstacles que cette Américaine née en 1928 a dû affronter dans sa vie de scientifique. “Quand elle commence sa thèse, elle est accueillie dans le hall, car le laboratoire qui héberge le chercheur, Gamov, qui la supervise, ne peut pas accepter de femmes. Elle doit rester à l’entrée, elle n’a pas accès au bureau. Un chercheur, sous prétexte qu’elle est jeune mère, veut aller présenter les résultats à sa place à un colloque. Son salaire est diminué d’un tiers, car elle demande à rentrer plus tôt pour s’occuper de ses enfants", énumère Sandrine Schlögel, docteure en astrophysique et conseillère scientifique du spectacle “Vera, ce que nous ne voyons pas”, qui sera joué ce 1er octobre à 20 h à l’Aula Magna de Louvain-la-Neuve.

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