Qui est Benjamin Chiêm, lauréat belge du concours “Ma Thèse en 180 secondes”
À 27 ans, cet habitué du Carnaval de Binche, originaire de Trivières, vient de terminer sa thèse.
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- Publié le 07-06-2021 à 20h41
- Mis à jour le 08-06-2021 à 09h34
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Après ces 4 ans de "montagnes russes émotionnelles" qu’ont été la rédaction de sa thèse, Benjamin Chiêm voulait terminer en beauté. Il s’est donc présenté comme candidat au concours "Ma thèse en 180 secondes", qui consiste à présenter au grand public et en moins de trois minutes le contenu de sa recherche de la manière la plus simple et la plus attractive possible. Jeudi, cet ingénieur civil en mathématiques appliquées a remporté la finale belge du concours, ainsi que le prix spécial remis par le jury des Professionnels de la communication scientifique (dont La Libre faisait partie).
"Participer, c’était pour le défi, et pour marquer la fin de cette thèse, qui a été longue et laborieuse comme pour tous les doctorants !", sourit-il. "C’était aussi quelque chose de différent en termes de communication : en conférence scientifique, on est souvent amené à communiquer de façon très sérieuse, avec des termes compliqués, etc. Je me suis rendu compte que j’avais du mal à expliquer par exemple à mon papa ce que je faisais depuis quatre ans ! "
Le doctorant de l’UCLouvain a conquis le jury en comparant les réseaux sociaux, l’actrice Jennifer Aniston et le dernier épisode de Friends au fonctionnement de notre cerveau, réseau de neurones que l’on peut aussi étudier via les algorithmes. "J’ai eu une idée un peu farfelue, expliquait-il durant ses 180 secondes : développer un algorithme pour identifier les influenceurs dans le réseau de notre cerveau. C’est-à-dire les groupes de neurones capables de créer un buzz dans notre cerveau en propageant les signaux électriques qui nous permettent d’effectuer une tâche." Des applications dans la caractérisation de la schizophrénie et l’étude des processus durant la méditation sont à l’étude. "J’espère que mon travail pourra aider d’autres chercheurs", nous explique ce fan de cuisine et de folklore (binchois et estudiantin) qui va commencer à chercher du travail.
"Je ne compte pas continuer dans l’académique, mais je voulais absolument faire de la recherche avant d’aller vers l’industrie. Je suis fort intéressé par tout ce qui est application de l’intelligence artificielle pour l’aide au diagnostic ou au traitement pour les médecins. Je suis convaincu que l’avenir de la médecine passe par là et j’aimerais participer à ce développement." En attendant, il représentera notre pays à la finale internationale francophone de "Ma thèse" qui aura lieu le 30 septembre, à Paris.