Vénus, the new space to be: les agences spatiales repartent à l'assaut de cette planète méconnue

Après la Lune et Mars, les agences spatiales repartent à l’assaut de Vénus. Les conditions "infernales" qui règnent sur cette planète rendent ces missions délicates, mais potentiellement riches de nombreux enseignements.

Vénus est la sixième planète la plus grosse du système solaire.
Vénus est la sixième planète la plus grosse du système solaire. ©Shutterstock

Vénus, ce lieu infernal qui reste toujours mystérieux. La planète pourtant voisine de la Terre n’avait plus fait l’objet de lancement de missions spatiales depuis 15 ans en Europe, voire 30 ans pour la Nasa. Mais celle qui porte le nom de la déesse romaine de l’amour retrouve l’affection des agences spatiales. L’Esa, l'agence spatiale européenne, vient d’annoncer qu’elle comptait retourner vers Vénus. Juste avant, c’était l’agence spatiale américaine qui annonçait son intention de lancer deux sondes vers la “jumelle infernale de la Terre”. Et l’Inde compte aussi aller explorer Vénus, tout comme la Russie.
Milieu hostile
“C’est ahurissant à quel point nous connaissons peu Vénus”, a justifié Tom Wagner, scientifique du programme Découvertes de la Nasa. “C’est l’une des planètes du système solaire pour lesquelles nous manquons de données, confirme Ann Carine Vandaele, chercheuse de l’Institut royal d’aéronomie spatiale de Belgique qui participera à l’élan général vers Vénus. Il y a eu des missions dans le passé, mais pas suffisamment pour qu’on puisse dire : “on a compris Vénus”. Ces missions étaient beaucoup plus ponctuelles. Jusqu’à présent, il n’y avait pas un programme dédié à Vénus alors qu’il y a un programme dédié à Mars. C’est un peu au gré du hasard, du bon vouloir de chacun. Ici, c’est une première étape pour rendre l’exploration de Vénus un peu plus structurée, et également coordonnée. Cela commence à ressembler un peu à ce qui existe pour Mars.” Une des explications de ce manque de données ? Vénus est clairement un milieu hostile : bien que ce soit une planète rocheuse (on peut marcher dessus) comme la Terre, sa température de surface est de quelque 450 degrés centigrades et sa pression y est 92 fois plus élevée que la Terre. En outre, elle est entourée d’épais nuages (couches et sous-couches) sur environ 40 km, faits de gouttelettes… d’acide sulfurique. Tout cela n’est pas vraiment idéal pour faire atterrir une sonde ou un robot comme pour Mars… Placer une sonde en orbite est cependant un peu moins à risque. C’est ce que plusieurs agences spatiales ont décidé de faire. Celles de la Nasa et de l’Esa comporteront des instruments pour mesurer des gaz dans l’atmosphère et des radars pour réaliser des cartographies de la géologie du terrain… L’Inde compte aussi cartographier la surface et le sous-sol vénusiens avec une mission dès 2024, tandis que la Russie évoque une mission pour la fin de la décennie.
Réchauffement climatique, signaux mystérieux, recherche de la vie ailleurs...

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