Au Traceolab, on construit et on teste les armes préhistoriques

L’archéologue Veerle Rots vient de recevoir le prestigieux prix Francqui, le “Nobel belge”. Elle traque les traces microscopiques laissées par les hommes préhistoriques sur leurs outils. Visite de son laboratoire liégeois, où l’on reproduit et teste les armes de l’homme de Néandertal.

Au Traceolab, on construit et on teste les armes préhistoriques

Posée sur un coin de table, parmi du papier bulle froissé, cette grosse pierre grise ne paie pas de mine. En fait, ce bout de quartzite est un outil préhistorique - peut-être utilisé pour la découpe - âgé d’environ 400 000 ans. On ne peut d’ailleurs la toucher qu’avec des gants en nitrile, dont les boîtes s’empilent juste au-dessus dans une étagère spéciale. Ce biface, envoyé de Zambie jusqu’au laboratoire liégeois de l’archéologue Veerle Rots, provient du très ancien site archéologique de Kalambo Falls. Et devrait aider à répondre à cette question : les hommes de cette époque étaient-ils déjà capables de "construire" des armes et de placer ce genre de silex sur des manches en bois ? Et démontrer ainsi qu’ils étaient capables de planification ?

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