Evelyne, 53 ans, a perdu 23 kilos avec l’Ozempic : “Je le recommanderais aux personnes obèses, qui vont pouvoir redécouvrir la vie”

Macha, 42 ans, l’a pris “pour perdre du poids à cause de soucis de santé importants”, mais “après, vu les ruptures de stock”, le prendre a été “plus compliqué”. “Il est assez efficace, vu que j’ai perdu une dizaine de kilos en six mois. Dans mon cas, le médicament est accompagné d’un suivi pluridisciplinaire – il m’a d’ailleurs été conseillé par un médecin spécialiste d’une clinique du poids – , donc il m’est difficile d’évaluer l’effet du médicament seul. J’avais déjà essayé des régimes traditionnels mais ce médicament aide à ne pas avoir envie de manger n’importe quoi.”

”Mon appétit a fortement diminué”

”Il coupe toute sensation de faim, je n’avais même plus envie de mettre quelque chose en bouche”, témoigne pour sa part Ayse, 25 ans, qui a pris le Saxenda (qui appartient à la même famille de médicaments que l'Ozempic et est lui adapté spécifiquement à la perte de poids), qui s’est révélé “très efficace” seulement” au début”. “Ensuite, il a perdu de son efficacité”. “Mon appétit a fortement diminué”, ajoute Vincianne, 58 ans, à propos de l’Ozempic. “Pas envie de grignoter”, confirme Anne, 68 ans.

”Ça coupe l’envie de manger ou de grignoter. Durant les repas, la sensation de satiété arrive beaucoup plus rapidement. Je mange une portion pour enfant, maintenant. J’ai diminué de moitié mes portions et je n’ai pas envie de manger entre les repas comme avant. J’ai beaucoup moins de difficulté à rester concentrée sur mon travail, car je n’ai pas de sensation de faim constante, détaille encore Véronique, 38 ans, qui réside au Canada et, qui avec un IMC à 30, a perdu 10 % de son poids avec l’Ozempic. Je le conseille aux gens qui sont à bout de ressources, ceux qui ont tout tenté pour perdre du poids afin de les aider durant quelques mois à progresser dans leur désir de perdre du poids. Lorsque quelqu’un veut arrêter de fumer ou de boire de l’alcool, il aura accès à des médicaments pour l’aider à se “sevrer de sa dépendance” mais pour l’obésité, il n’y a rien… Pour se “sevrer” de la nourriture, c’est très difficile, faites l’essai à 1200 kcal/jour ce n’est pas beaucoup ! Pour ma part, j’étais sur une tendance de prise de poids vers la hausse depuis quelques années et mon IMC était à plus de 30. J’avais beaucoup de difficultés à me déplacer, monter les escaliers et dans les transports en commun, etc. Donc, en mai 2022, j’ai décidé de manger moins (1 200 kcal/jour) et de bouger plus. Je comptais chaque calorie que je mangeais et chaque jour, je notais les pas que j’avais faits dans la journée. J’étais souvent affamée et j’avais du mal à me concentrer à mon travail. Mais je me suis mise à avoir beaucoup de douleurs à la cheville et aux pieds. J’ai dû arrêter complètement la marche durant plusieurs jours pour faire diminuer la douleur et l’enflure de ma cheville endolorie. Après six mois de travail intense, je n’avais perdu que 3,7 kg ! J’étais sur le point de tout abandonner. Alors je suis allée voir mon médecin et je lui ai montré mes graphiques alimentaires et de marche et toutes les informations que je comptabilisais depuis le mois de mai. Je lui ai demandé de m’aider, car je n’y arrivais plus… Il m’a alors prescrit ce médicament que je ne connaissais pas à l’époque, l’Ozempic.”

”Dégoûté de certains aliments”

”Ozempic change ma relation à la nourriture, décrit une autre lectrice. Je n’ai jamais été obsédée par la nourriture, mais cela a quand même altéré ma perception. La nourriture est réellement devenu un “carburant” à mon corps. Certains se mettent à saliver en pensant à un aliment ou en sentant une odeur. Ici je n’ai pas cette relation qui se fait dans le cerveau. Je pense à un aliment ou je sens une odeur que j’aime, mais je n’ai pas envie d’en manger. L’avantage est qu’on ne s’interdit rien, donc pas de frustration. Le corps va rapidement être à satiété. Il va aussi parfois nous dégoûter de certains aliments. J’adore les fruits de mer mais je ne supporte plus le goût, qui a un goût de terre ou de pourriture pour moi maintenant. J’ai du mal à manger de la sauce tomate car c’est devenu extrêmement salé/acide, même en essayant de corriger l’assaisonnement. Il est plus facile d’accepter d’arrêter de manger son assiette quand on se sent réellement physiquement mal à l’idée de continuer que quand on se dit “encore un petit morceau parce que c’est vraiment trop bon”. Il n’y a pas de regret ni de sentiment de honte à ne pas finir son assiette.”

Pour Evelyne, 53 ans, l’Ozempic est “miraculeux”, malgré des “nausées au début”. “J’ai perdu 23 kilos en 11 mois…. Je suis passée de 83 kg à 60 (je mesure 1m58). Malgré du sport et une alimentation saine, je n’arrivais jusque-là pas à perdre de poids sans compter les ronflements et la fatigue. Mais à partir de novembre, mon médecin n’a plus voulu m’en prescrire suite à la pénurie… J’ai donc repris 15 kilos… Je recommanderais aux personnes obèses qui vont pouvoir redécouvrir la vie. Non à toutes les jeunes filles qui prennent ça pour devenir une allumette et qui n’en ont pas besoin !”

”J’ai eu tous les effets secondaires possibles”

”Les 6 premiers mois, c’est magique : moins 10kg, raconte Tanguy, 45 ans. Après il y a une accoutumance et les envies de sucre reviennent au galop. Quand j’arrête (il y a eu 3 mois de rupture de stock), c’est encore pire qu’auparavant au niveau des envies de sucre. Je n’ai eu en tout cas aucun effet secondaire négatif. Sauf au portefeuille car c’est hors de prix !”

Certains ont eu des mauvaises expériences : à l’instar de Bruno, 51 ans, qui n’avait perdu aucun poids après trois mois ou comme Milad, 40 ans qui est… pharmacien et n’a perdu qu’un à deux kilos en plusieurs mois, en plus d’effets secondaires gastro-intestinaux. Et Vincent, 59 ans, diabétique, a pris de l’Ozempic prescrit par le diabétologue et vient d’arrêter après un second essai, en raison des effets secondaires : “Il me rendait terriblement malade, pendant plusieurs jours. J’avais des nausées graves, au point de remettre pendant la nuit. Il m’était impossible de fonctionner ou d’aller travailler tellement j’étais mal. Quand j’ai regardé la liste des effets secondaires dans la notice, je les avais tous ! Ce “médicament” dérègle l’estomac à tel point que je ne savais plus manger ni même n’avais envie de boire de l’eau ou autre chose ! Ce “médicament” est à mes yeux une folie : c’est rendre une personne tellement malade qu’elle en est à ne plus rien avaler. Deux essais et je suis scandalisé que les médecins font prendre cela pour soigner le diabète.”

Rupture de stock pour les diabétiques

”Ça coupe la faim, mais j’étais nauséeuse, je devenais à la longue nerveuse, irritable et très fatiguée. Je ne le recommanderais pas : on perd certes rapidement du poids avec un médicament qui au final est destiné aux diabétiques et on reprend très vite après l’arrêt de ce médicament”, témoigne Jessica, 37 ans.

Cet autre témoin est d’ailleurs furieux : “Je suis diabétique type 2 et je devrais prendre Ozempic pour ma santé et réduire mon diabète ! Mais impossible de le trouver…. Il est en rupture de stock en pharmacie, car certains médecins le prescrivent à leurs patients pour maigrir !”

Julien, 34 ans, prend lui du Victoza (version diabétique du Saxenda) et est passé de 91 kilos à 79 kg en 9 mois. “Au-delà de l’aspect métabolique, le médicament agit comme un catalyseur mental et donne envie de faire beaucoup plus attention à l’alimentation et au sport. Il agit mentalement comme un “booster”, de part, la nécessité de se l’injecter tous les jours, qui agit comme un rappel physique (piqûre…) et mental, et le prix relativement conséquent : on en veut pour son argent !”