Un professeur de Harvard assure avoir trouvé des fragments "extraterrestres": "Ils proviennent d’un gros objet extérieur à notre système solaire"

Avi Loeb est un astrophysicien reconnu. Mais il a aussi des détracteurs.

 Les comètes sont à l’origine de la plupart des étoiles filantes.
Les comètes sont à l’origine de la plupart des étoiles filantes. ©ÉdA – 7078518888 

Depuis la nuit des temps, le monde extraterrestre fascine les hommes. De nombreux films, livres ou théories sur le sujet ont déjà été produits pour tenter d’expliquer certains phénomènes. Sauf que cette fois-ci, cela semble bien concret.

Pour la première fois de l’histoire, des objets provenant de l’extérieur de notre système solaire auraient été trouvés sur terre. C’est ce qu’affirme Avi Loeb, professeur à Harvard et considéré comme un “chasseur d’extraterrestre”.

La découverte “inattendue” de chercheurs liégeois renforce encore un peu plus l’idée d’une vie extraterrestre et “chamboule” la théorie dominante

Un objet ressemblant à une météorite s’est écrasé en 2014 dans l’océan Pacifique, près de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Rapidement, il est apparu probable que les projectiles ne provenaient pas de notre système solaire. Pour résoudre le mystère, des recherches très poussées ont été organisées pour partir à la recherche des vestiges. Avi Loeb, qui est aussi astrophysicien, a été le directeur de l’étude.

Au total, 160 kilomètres de fond marin ont été passés au peigne fin à l’aide d’aimants fixés à un navire par un treuil. Prix de l’opération : 1,5 million de dollars. Heureusement, les recherches ont porté leurs fruits puisque 700 billes métalliques ont été trouvées. Cependant, elles sont microscopiques, car d'un diamètre inférieurs au millimètre, et il est impossible de les distinguer à l’œil nu. 57 d’entre elles ont déjà fait l’objet d’une première analyse. Pour Loeb, les examens auraient prouvé que ces billes proviennent bien d’un autre système solaire.

Malgré tout, une question demeure centrale : ces objets sont-ils d’origine artificielle ou naturelle ? Pour le moment, difficile de répondre à cette question. En revanche, cette nouvelle trouvaille reste exceptionnelle, selon le professeur. “Les alliages trouvés dans les billes métalliques sont sans équivalent dans notre système solaire”, a-t-il expliqué sur Medium, la plateforme en ligne où il documente les progrès de l’expédition. “Les quantités extrêmement élevées de métaux lourds comme le béryllium, le lanthane et l’uranium que l’on a retrouvé sont des compositions que l’on ne trouve pas ici.”

Pour lui, cette expédition est une très franche réussite. “C’est la première fois que des gens mettent la main sur des matériaux provenant d’un grand objet arrivé sur Terre depuis l’extérieur de notre système solaire. Le succès de l’expédition illustre la valeur de la prise de risque en science, en dépit de toutes les attentes.”

”Comme l’homme a pollué la Terre et les océans, il a pollué l’espace aussi” : comment l’Esa prépare un espace “zéro débris”

Avi Loeb, reconnu… mais aussi controversé

Certains scientifiques ne sont pas forcément d’accord avec les nouvelles informations apportées par le professeur. Dans un article qui lui est consacré dans le New York Times, on lui colle l’étiquette de “chasseur d’extraterrestres” le plus connu au monde.

Si sa renommée est mondiale dans son domaine, il est également très controversé. Certains collègues lui reprochent de faire du sensationnalisme afin de promouvoir ses études. Selon eux, il avance même des affirmations non confirmées “parce qu’elles cadrent avec son programme”.

Pour illustrer leurs réserves, ils prennent en exemple l’une des théories du professeur de Harvard. Il y a quelques années, il avait suggéré que la comète Oumuamua, connue pour être en forme de cigare, serait probablement un vaisseau spatial extraterrestre.

Selon lui, en s’approchant de notre soleil, “cette comète était capable d’accélérer d’une manière qu’aucun phénomène naturel ne pouvait expliquer”. Ce qui légitimait son explication extraterrestre. Une théorie qui avait été mise à mal par la suite. Ses détracteurs avaient expliqué ce phénomène par la libération d’hydrogène lorsque la comète glacée se réchauffe sous l’effet de la lumière du soleil. Ce qui prouve une chose : il faut encore être prudent avec les découvertes du professeur.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...