Énigmes en série. Dans les pages "Planète", on vous parle régulièrement des succès de la science, et des découvertes réalisées par les chercheurs dans des domaines parfois très complexes, qu’ils concernent l’infiniment grand ou l’infiniment petit. Mais en fait, il faut bien l’avouer : il y a aussi - surtout ! - bien des choses que les scientifiques ignorent. Et parfois, cela concerne des questions simples, dans des domaines de la vie quotidienne. Pourquoi a-t-on besoin de dormir ? Qu’est-ce qui explique que nous vieillissons ? D’où viennent les fleurs ? "La Libre" a épinglé ces "bêtes questions" - qui n’ont pas encore de réponses entières - et rencontré les scientifiques qui s’en arrachent les cheveux.

Au laboratoire qu’elle dirige au sein de l’Institut de Duve hébergé sur le site de l’UCL à Louvain-en-Woluwe, Anabelle Decottignies, bioingénieur de formation, et son équipe étudient la génétique relative aux télomères (structures spécialisées qui protègent l’extrémité des chromosomes), dans un contexte de cancer mais aussi de vieillissement. Sur le site, on peut lire : "Nous nous intéressons aux mécanismes mis en place par les cellules cancéreuses pour acquérir cette ‘jeunesse éternelle’ qui leur permet de se diviser sans limite".

Professeur de génétique à l’UCL à la faculté de pharmacie et sciences biomédicales, Anabelle Decottignies lève, pour nous, un coin du voile sur les mystères du vieillissement.

Que sait-on à ce jour du processus de vieillissement ? Et quels sont les plus grands mystères qui subsistent à ce sujet ?

Nous vieillissons parce que nous vivons ! La vie sur Terre est source d’attaques constantes qui abîment nos cellules, nos organes et notre corps dans son ensemble. Ces dégâts entraînent les cellules vers un état de "vieillesse". Les processus du vieillissement sont les mêmes pour toutes les espèces : ils sont causés par des processus physico-chimiques, notamment les espèces réactives de l’oxygène, mais aussi les radiations UV du soleil par exemple.

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