Promesse tenue au Grand Chemin
Le Grand Chemin". C'est le nom de la sculpture réalisée par Michel Alexandre Neuwels, dit Michal, qui a été inaugurée ce week-end, à la résidence pour personnes âgées "Le Grand Chemin", située dans la rue du même nom à Lasne.
Publié le 18-08-2008 à 00h00
:focal(99x81:109x71)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/U2DV6YYGWRCJJNYYVXNDO3EP4Q.jpg)
Le Grand Chemin". C'est le nom de la sculpture réalisée par Michel Alexandre Neuwels, dit Michal, qui a été inaugurée ce week-end, à la résidence pour personnes âgées "Le Grand Chemin", située dans la rue du même nom à Lasne.
Un bronze dont le moulage pèse 120 kilos. Cette sculpture, symbolique, représente le père de l'artiste, le regard perdu au loin, la main sur sa canne. A ses côtés, la petite fille de Michal, Maureen, le regarde. La maison voit donc ainsi le retour d'un de ses anciens résidents, puisque le père de l'artiste à vécu au Grand Chemin !
"Mon père vivait heureux ici. J'allais le voir régulièrement et j'avais disposé dans sa chambre quelques sculptures, explique Michal. Il y a un an et demi, le directeur du home m'a dit qu'il appréciait mes sculptures et qu'il aimerait avoir une oeuvre dans le home. J'ai imaginé la sculpture d'un monsieur âgé assis sur un banc, avec une petite fille, devant l'entrée. L'écart entre les générations symboliserait le temps de notre vie, notre "grand chemin" à tous. Papa et ma petite fille me semblaient être les modèles parfaits. Je leur ai fait prendre la pose afin de les photographier."
Le père de l'artiste, décédé à peine quelques jours plus tard, n'a donc pas vu la sculpture. "Lors de son incinération, j'ai promis de mener à bout l'engagement que j'avais pris, note Michal, encouragé par son professeur de sculpture. Ce fut pour moi un travail intérieur profond mêlé de technique, de travail artistique mais aussi un moyen de faire revivre mon père, petit à petit, sous la magie de mes mains et de la glaise."
Réalisme et sensibilité
Et même si la direction de la maison de repos a changé, la promesse est réalisée. "L'artiste nous offre la sculpture pour un an, afin de respecter la promesse faite à son papa. Et nous devons nous revoir après, afin de trouver un accord", explique le nouveau directeur de la maison de repos, Laurent Nadin.
La député-bourgmestre, Brigitte Defalque, a pointé pour sa part le réalisme et la sensibilité de la sculpture, rappelant que le géomètre-expert de profession, habitant Plancenoit et passionné par la voile, s'était mis à la sculpture après sa retraite.
© La Libre Belgique 2008