600 kg pour 350 bouteilles

Sécateurs pour la vendange, petits ciseaux pour le tri des grains sur de grandes tables installées en plein air, caisses bien larges pour emporter le raisin et évidemment des verres et quelques bouteilles pour se donner du cœur à l’ouvrage. C’est tout un matériel que les membres de la confrérie du vignoble ont apporté ce week-end dans l’enceinte de l’abbaye de Villers.

Vincent Fifi
600 kg pour 350 bouteilles
©D.R.

Sécateurs pour la vendange, petits ciseaux pour le tri des grains sur de grandes tables installées en plein air, caisses bien larges pour emporter le raisin et évidemment des verres et quelques bouteilles pour se donner du cœur à l’ouvrage. C’est tout un matériel que les membres de la confrérie du vignoble ont apporté ce week-end dans l’enceinte de l’abbaye de Villers. Le temps de la vendange était venu. La météo annonçait une demi-journée de temps sec, et cela n’a pas tout à fait été le cas. Lors du tri pour éliminer les grains touchés par la pourriture après un mois d’août que les vignerons auraient souhaité plus sec, deux solides averses ont mouillé le raisin.

"Ce n’est pas le mieux, mais ce n’est pas dramatique non plus, expliquait sur place le maître de chai, Christophe Waterkeyn. Comme pour les Beaujolais, nous pratiquons la macération carbonique : le raisin est chauffé en grappe à 26 degrés, pendant environ une semaine, avant d’être pressé. Il aura donc le temps de sécher." En tout, ce ne sont pas moins de 600 kilos de raisin qui ont été récoltés samedi sur les pieds de Régent planté à Villers. De quoi donner environ 350 bouteilles de vin rouge à la fin du processus de vinification, vers le mois d’avril. Les confrères ont tâtonné un peu avant de trouver le cépage idéal. Quand ils ont replanté la vigne des moines il y a vingt ans, ils avaient choisi une variété qui donnait un vin correct, mais sans plus. "Nous voulions un produit plus haut de gamme, indique Christophe Waterkeyn. Alors, en 2005, nous avons arraché tout le cépage pour replanter du Régent. Lors de la dernière saison avec l’ancien cépage, nous avions produit 750 bouteilles. Cette année, on devrait arriver à 350 : nous sommes en pleine croissance." Autre bonne nouvelle, la confrérie va recevoir un local face au vignoble : une partie des écuries de l’abbaye, premier bâtiment rénové dans le cadre du grand projet de redéveloppement touristique, lui sera réservée.

www.villers-la-vigne.be

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