Bois de forêts "durables"
FSC. Suivre les préceptes du développement durable et gérer une industrie papetière, est-ce compatible ? Francis Tans, le CEO d’Idem Papers, veut briser une idée reçue : "l’industrie papetière n’est pas néfaste aux forêts, dès lors que l’on utilise du bois certifié FSC. Nous n’utilisons que de la pâte à papier qui vient de bois provenant de forêts gérées durablement. C’est une certification très sévère et très stricte." Idem Papiers entend aussi appliquer une "gestion optimale de l’énergie". La vapeur générée par la fabrication du papier sera bientôt réutilisée pour produire l’électricité. Une centrale de cogénération , "la technique la plus efficace de produire de l’électricité et de la vapeur", sera fonctionnelle à la fin de l’année. Elle fabriquera 65 à 70 % de l’électricité nécessaire, et fera économiser 15 % des coûts énergétiques globaux. "L’énergie, c’est plus ou moins 10 % du prix de revient du produit", précise Pierre Marneffe. Par ailleurs, chez Idem Papers, 15 % de la production papier aboutit aux déchets. Auparavant ils étaient vendus, à présent, ils sont recyclés en interne. Sur 16 000 tonnes de déchets annuels de papier, plus de 10 000 font l’objet d’un recyclage dans la société. "Cela évite de faire circuler des camions, et en outre cela rentre à nouveau dans le circuit. En fait, la plupart des projets environnementaux sont à la fois bons pour la planète et économiquement intéressants", note M. Tans. L’entreprise essaie aussi de "maximiser le transport en péniche", le canal étant tout proche. "On fait venir deux à trois péniches par mois, mais on veut continuer à augmenter cela. Une péniche par semaine, c’est déjà 50 % de notre besoin de pâte à papier." L’inconvénient pour l’entreprise est que ce système de transport nécessite un stock important au port. On peut en effet mettre 1000 tonnes sur une péniche, soit l’équivalent de 40 à 50 camions ! Mais le gain financier entraîné par ce transport en péniche n’est là que "marginal". L’autre changement depuis le départ du giron d’Arjo-Wiggins, c’est la réduction des échanges entre les sites du groupe. "Le transport interne des marchandises a été réduit par dix..."
- Publié le 02-10-2010 à 04h18
FSC. Suivre les préceptes du développement durable et gérer une industrie papetière, est-ce compatible ? Francis Tans, le CEO d’Idem Papers, veut briser une idée reçue : "l’industrie papetière n’est pas néfaste aux forêts, dès lors que l’on utilise du bois certifié FSC. Nous n’utilisons que de la pâte à papier qui vient de bois provenant de forêts gérées durablement. C’est une certification très sévère et très stricte." Idem Papiers entend aussi appliquer une "gestion optimale de l’énergie". La vapeur générée par la fabrication du papier sera bientôt réutilisée pour produire l’électricité. Une centrale de cogénération , "la technique la plus efficace de produire de l’électricité et de la vapeur", sera fonctionnelle à la fin de l’année. Elle fabriquera 65 à 70 % de l’électricité nécessaire, et fera économiser 15 % des coûts énergétiques globaux. "L’énergie, c’est plus ou moins 10 % du prix de revient du produit", précise Pierre Marneffe. Par ailleurs, chez Idem Papers, 15 % de la production papier aboutit aux déchets. Auparavant ils étaient vendus, à présent, ils sont recyclés en interne. Sur 16 000 tonnes de déchets annuels de papier, plus de 10 000 font l’objet d’un recyclage dans la société. "Cela évite de faire circuler des camions, et en outre cela rentre à nouveau dans le circuit. En fait, la plupart des projets environnementaux sont à la fois bons pour la planète et économiquement intéressants", note M. Tans. L’entreprise essaie aussi de "maximiser le transport en péniche", le canal étant tout proche. "On fait venir deux à trois péniches par mois, mais on veut continuer à augmenter cela. Une péniche par semaine, c’est déjà 50 % de notre besoin de pâte à papier." L’inconvénient pour l’entreprise est que ce système de transport nécessite un stock important au port. On peut en effet mettre 1000 tonnes sur une péniche, soit l’équivalent de 40 à 50 camions ! Mais le gain financier entraîné par ce transport en péniche n’est là que "marginal". L’autre changement depuis le départ du giron d’Arjo-Wiggins, c’est la réduction des échanges entre les sites du groupe. "Le transport interne des marchandises a été réduit par dix..."