Le Moc s’inquiète

Le Brabant wallon, terre florissante épargnée par la crise actuelle ? Le Mouvement ouvrier chrétien (Moc), qui faisait sa rentrée sociale lundi, n’y croit pas. Et il se base pour cela sur des données et le vécu de différents acteurs de terrains. D’accord, certains ont pu se refaire une santé financière en profitant d’opportunité boursière. Mais c’est loin d’être le cas pour le citoyen lambda. Et le Moc observe que, si le niveau socio-économique moyen dans la Jeune Province est supérieur à la moyenne wallonne, le chômage a augmenté de 11 % et l’offre globale d’emploi a diminué de plus de 5 % suite à la crise. Attention aux retournements de situation, donc. On observe, par exemple, que le travail intérimaire est en forte baisse. Pour le Moc, la crise qui sévit a encore renforcé les inégalités, le coût de la vie continuant à augmenter tandis que les revenus ne se sont pas accrus. "Nous remarquons aussi une évolution nouvelle : la précarisation des travailleurs à faible revenu", explique Etienne Struyf, le secrétaire fédéral du Moc. "Dans ce cadre, nous observons un accroissement important de situations de surendettement. La charge de logement est une des raisons principales de cette situation de basculement dans la précarisation. D’autant plus dans une province où le logement bon marché tend à disparaître et que, de manière relative, le logement public diminue."