Une extension du centre commercial de l’Esplanade, "au plus vite au mieux"

Le centre commercial de l’Esplanade affichait une croissance de 12 %, en 2008, de 8 %, en 2009. "Pendant la crise ! C’est le seul centre en Belgique à pouvoir s’enorgueillir de tels résultats. Les autres ont eu une croissance nulle ou bien une décroissance, remarque Peter Wilhelm, le promoteur du centre de commerce et de loisirs de l’Esplanade.

Une extension du centre commercial de l’Esplanade, "au plus vite au mieux"
©Christophe Bortels

Le centre commercial de l’Esplanade affichait une croissance de 12 %, en 2008, de 8 %, en 2009. "Pendant la crise ! C’est le seul centre en Belgique à pouvoir s’enorgueillir de tels résultats. Les autres ont eu une croissance nulle ou bien une décroissance, remarque Peter Wilhelm, le promoteur du centre de commerce et de loisirs de l’Esplanade. Tout le monde sait que le centre commercial marche bien. Et il a encore une capacité de croissance dans sa zone de chalandise. Au Sud, celle-ci s’étend jusqu’à Gembloux, au Nord, jusqu’à la forêt de Soignes, Overijse inclus. A l’Est, à la frontière linguistique avec la Flandre, et à l’Ouest, c’est assez flou, mais sans doute au milieu de Lasne-Ohain. Cette zone de 600 000 personnes n’est pas entièrement captée. Il y a encore des endroits d’où les gens ne viennent pas ou pas suffisamment. Il y a une capacité de croissance nette." Dans ce contexte, l’administrateur-délégué de Wilhelm & Co "réfléchit" à une extension du centre commercial, sur le terrain en friche devant la pompe à essence. "Cependant, rien n’est décidé ni sur la taille ni sur la forme." Mais il avoue mener "la réflexion sérieusement" , et Ville et UCL en ont déjà été informées. La demande pour une telle extension serait importante. "Dans un centre qui marche à ce point, le seul problème qui ne se pose pas, c’est la demande ! Il n’y a pratiquement pas une enseigne à Médiacité (NdlR : centre commercial de Wilhelm & Co à Liège) qui ne m’ait dit : si il y a une extension, nous voulons y être." Et quant à la demande des clients, elle est également là, selon M. Wilhelm. "Déjà il y a dix ans, quand nous avons obtenu le permis socio-économique - à un moment où il était pratiquement impossible d’en avoir - toutes les études montraient que si l’on avait construit deux fois plus grand, cela aurait marché aussi, car la demande était importante. Dans le centre et l’est du BW, il n’y avait pas une enseigne textile internationale ! Et à l’Esplanade, il y a un catalogue d’enseignes qui ne sont toujours pas là. Il y a, par ailleurs, de nombreuses nouvelles enseignes qui sont apparues Il n’y a plus de magasins de sports à l’Esplanade " En outre, le développeur estime qu’en Brabant wallon, "le trou commercial est encore très important. Et puis, le pouvoir d’achat est 15 % au-dessus de la moyenne nationale". Il rappelle aussi que les enseignes ont des bureaux d’étude qui s’attachent à mesurer la clientèle en terme de potentiel. "Et si il y a un tel engouement de leur part, c’est que le public est demandeur." Quant aux enseignes présentes, il verrait bien "une mixité" de commerces, mais de niveau moyen à supérieur. Avec un niveau de qualité plus élevé que l’actuel, même s’il n’a rien contre l’un ou l’autre commerces "de mass market, avec des bons produits à des prix défiant toutes concurrences" . "On pourrait aussi augmenter l’offre Horeca en qualité, par exemple, avec une brasserie de qualité." L’idée serait donc, en quelque sorte, "d’upgrader" le contenu du centre. " Je le verrais comme cela, même si je ne suis pas seul à décider." La réussite de la rue Charlemagne, qui comporte des commerces s’adressant à des clients aux revenus assez élevés, le conforte dans cette idée. L’extension devrait comporter une ou deux grosses locomotives afin d’amener le client à se rendre jusqu’au bout du nouvel espace. Une locomotive occupant 3 000 à 4 000 m2 et une telle extension nécessitant des commerces de taille moyenne et petite, une douzaine de milliers de mètres carrés semblent un minimum. Peter Wilhelm, lui, n’avance aucun chiffre, que ce soit pour la surface ou pour le montant de l’investissement. Il serait le développeur du projet, mais souhaiterait rester propriétaire de l’extension, ou copropriétaire, par exemple, avec Klépierre (propriétaire de l’actuelle Esplanade). " Il y a des discussions entre tout le monde et tout est ouvert." Ce souhait correspond en tout cas à "une stratégie à long terme" . En terme d’architecture, la nouvelle façade de l’extension serait la première chose que l’on verrait en arrivant à LLN. Il entend donc pouvoir en faire "une nouvelle icône dans la ville" , quelque chose "de marquant, et d’emblématique ". Le développeur aimerait concrétiser le projet "au plus vite au mieux" . "Il n’y a pas de raison de traîner, car il y a une demande au niveau des enseignes; quelle que soit la taille de l’extension, nous pourrions la remplir demain ! La demande est là." Il se veut en tout cas déjà rassurant pour le commerce local. Selon lui il n’y aura pas de "deuxième choc" . "Parce que les choses se sont stabilisées. Le choc serait pour les commerçants d’augmenter leur chiffre d’affaires ! Ceux qui devaient se repositionner se sont repositionnés." Il estime cependant que ce serait un bon moment pour "un relifting" de la Grand-Rue. C’était déjà le moment, il y a sept ans, avant l’ouverture de l’Esplanade, estime-t-il, mais rien n’a été fait.

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