De l’habitat passif à Bousval

Le projet est localisé à Bousval, entre l’avenue des Combattants et le parcours du Ravel, près de la sortie de la RN 25. Le bureau ABR, lui aussi installé dans le village, y a travaillé en voisin. Baptisé Le Boléro, le projet se compose de quatorze appartements et de neuf maisons, tous certifiés passifs.

Ces techniques d’isolation maximale, d’étanchéité à l’air, de ventilation à double flux et de pompe à chaleur - sans oublier, dès le départ, l’étude d’une implantation optimale pour profiter du soleil - permettent une facture de chauffage spectaculairement réduite.

On parle de 250 € par an pour les appartements de deux chambres, et de 420 € pour les maisons. "A cette faible consommation s’ajoutent, à la réception du label, les primes accordées par la Région pour les maisons, et les diminutions fiscales pendant 10 ans", ajoutent les concepteurs. "Le Boléro se veut être pour ses futurs acquéreurs un investissement rassurant." Un peu commercial ? Forcément : les travaux devraient débuter au mois de décembre, et les logements - dont neuf ont trouvé acquéreur - pourront être livrés en janvier 2012. La démarche n’en est pas moins intéressante.

Le concept de maison passive, venu d’Allemagne, désigne une habitation qui, en termes de chauffage et de consommation d’énergie, se suffit pratiquement à elle-même. Le logement se climatise seul l’été, et se chauffe l’hiver en captant la chaleur du soleil, des appareils électriques, et en limitant les pertes d’énergie.

Aucun pont thermique n’est toléré, et les parois ont une étanchéité totale à l’air. Une ventilation mécanique récupère 80 à 90 % de la chaleur qui pourrait sortir du bâtiment.

Aucun chauffage central n’est donc nécessaire et, pour les jours très froids, une petite pompe à chaleur préchauffe l’air entrant dans la maison. Le coût de toutes ces techniques représente 10 à 15 % en plus que pour une maison traditionnelle. Ce que le propriétaire récupère sur ses factures de chauffage.