Brèves
Une jeune fille, licenciée en droit de l’UCL, s’est retrouvée sur le banc des prévenus pour avoir écrit un courrier en se disant avocate. Il s’agissait d’une mise en demeure adressée à un entrepreneur, à qui un de ses amis avait payé un montant de 40 000 € pour des travaux qui tardaient à commencer. L’avocat de l’entrepreneur s’est vite aperçu que l’expéditrice s’était attribué le titre d’avocate alors qu’elle ne le possédait pas. Le barreau de Nivelles s’est constitué partie civile pour rappeler que n’est pas avocat qui veut et que le titre est protégé. Le ministère public s’est montré plutôt sévère dans ses réquisitions. La substitut a relevé la qualité de licenciée en droit de la prévenue, pour s’indigner de sa légèreté. Elle devait être consciente de la gravité de l’usurpation. Et savoir qu’envoyer une lettre de mise en demeure n’est pas anodin. La substitut s’est dit choquée d’avoir lu, dans la déclaration faite par la prévenue à la police, qu’elle avait rédigé ce courrier pour " passer à la vitesse supérieure " dans les pressions sur le débiteur. Une peine de trois mois de prison avec sursis a été requise. L’avocat de la défense, tout en se montrant ravi que sa profession soit protégée, a appelé à la modération : sa cliente a agi par naïveté, sans en tirer un quelconque bénéfice, pour rendre service à une connaissance. Il demande la suspension du prononcé.
- Publié le 25-10-2010 à 04h15
Louvain-la-Neuve
N’est pas avocat qui veut !
Une jeune fille, licenciée en droit de l’UCL, s’est retrouvée sur le banc des prévenus pour avoir écrit un courrier en se disant avocate. Il s’agissait d’une mise en demeure adressée à un entrepreneur, à qui un de ses amis avait payé un montant de 40 000 € pour des travaux qui tardaient à commencer. L’avocat de l’entrepreneur s’est vite aperçu que l’expéditrice s’était attribué le titre d’avocate alors qu’elle ne le possédait pas. Le barreau de Nivelles s’est constitué partie civile pour rappeler que n’est pas avocat qui veut et que le titre est protégé. Le ministère public s’est montré plutôt sévère dans ses réquisitions. La substitut a relevé la qualité de licenciée en droit de la prévenue, pour s’indigner de sa légèreté. Elle devait être consciente de la gravité de l’usurpation. Et savoir qu’envoyer une lettre de mise en demeure n’est pas anodin. La substitut s’est dit choquée d’avoir lu, dans la déclaration faite par la prévenue à la police, qu’elle avait rédigé ce courrier pour " passer à la vitesse supérieure " dans les pressions sur le débiteur. Une peine de trois mois de prison avec sursis a été requise. L’avocat de la défense, tout en se montrant ravi que sa profession soit protégée, a appelé à la modération : sa cliente a agi par naïveté, sans en tirer un quelconque bénéfice, pour rendre service à une connaissance. Il demande la suspension du prononcé.