Une enquête dans le vent
Les représentants du producteur d’énergie verte Aspiravi se souviendront longtemps de la soirée du 15 septembre 2010. La salle communale de Gentinnes était pleine à craquer.
- Publié le 27-10-2010 à 12h02
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Les représentants du producteur d’énergie verte Aspiravi se souviendront longtemps de la soirée du 15 septembre 2010. La salle communale de Gentinnes était pleine à craquer.
A l’intérieur, une foule de Chastrois n’avait de cesse de manifester son opposition à l’égard du projet du promoteur éolien. Peu après, l’enquête publique sur le même dossier se clôturait avec environ 500 courriers dont une dizaine pour une implantation de moulins sur le plateau central de l’entité.
Bref, le "non" à Aspiravi était manifeste; cela pour différentes raisons (esthétiques, financières, sanitaires ). Deux faits qu’il s’agit désormais de mettre en relation avec une enquête qui vient d’être rendue publique.
Réalisée au printemps dernier auprès de 1 000 Wallons par Ipsos après une commande d’Edora (fédération des producteurs d’énergie renouvelable) et de la Région wallonne, elle livre des conclusions diamétralement opposées.
Ainsi, selon le sondage (consultable via www.edora.be), "86 % des riverains d’éoliennes et 86 % des non riverains habitant des petites localités et des zones rurales se déclarent globalement favorables à l’énergie éolienne (marge d’erreur de 2,2 %)".
A en croire Fawaz Al Bitar, conseiller éolien au sein d’Edora, ces résultats s’expliquent parce que "les gens qui se rendent dans les réunions publiques sont contre les projets éoliens dès le départ alors que ce type de rencontre vise avant tout à informer la population".
Le même raisonnement serait applicable aux enquêtes publiques où Fawaz Al Bitar estime que "qui ne dit mot consent" et donc ne se manifeste pas. D’où, selon cette logique, une omniprésence des détracteurs des projets de moulins à vent. Quant à savoir si les opposants et les partisans au projet d’Aspiravi pensent la même chose