Le centre Birds Bay en péril

Seul centre de revalidation pour animaux sauvages de la province, Birds Bay devra-t-il fermer définitivement ses portes ? La question peut se poser après la décision du ministre wallon en charge de la Nature et de la Forêt, Benoît Lutgen, de ne pas renouveler son agrément.

Yannick Natelhoff
Le centre Birds Bay en péril

Seul centre de revalidation pour animaux sauvages de la province, Birds Bay devra-t-il fermer définitivement ses portes ? La question peut se poser après la décision du ministre wallon en charge de la Nature et de la Forêt, Benoît Lutgen, de ne pas renouveler son agrément. Le centre soignait pourtant des animaux blessés, malades, abandonnés ou jeunes orphelins depuis près de trente-deux ans à La Hulpe. Et pour beaucoup, la revalidation leur permet d’être relâchés dans les semaines qui suivent leur entrée dans cet hôpital pour animaux.

Le centre avait fermé provisoirement ses portes en octobre 2009 pour préparer un déménagement vers le Bois des Rêves, à Ottignies. Son ouverture était prévue pour le printemps 2010, mais des paperasseries administratives ont retardé l’inauguration des locaux. Ils n’ont pas pu l’être, l’agrément n’ayant pas été accordé par la Région wallonne.

L’objectif était clairement d’encore améliorer le bien-être des animaux en augmentant la surface d’accueil. Mais une plainte déposée au début de l’année 2010, alors que le centre n’accueillait plus aucun animal, a tout remis en cause.

"On nous accuse de maltraiter les oiseaux que recueillons , explique Jacqueline Vandervelden, créatrice du centre . La plainte se base sur les animaux que nous avons transférés au centre de Wéris lors de la fermeture du centre de La Hulpe. Or, il s’agissait d’animaux qui n’étaient pas encore aptes à retrouver la liberté. Ils devaient encore être soignés."

Birds Bay a dès lors mandaté un avocat et un recours contre la décision du ministre Lutgen a été déposé au Conseil d’Etat. "Il faut mettre un terme à ces dénonciations calomnieuses, poursuit Jacqueline Vandervelden . On nous avait déjà attaqués devant la Ligue royale belge pour la protection des oiseaux mais la plainte avait été déboutée. Pour la plainte actuelle, nous n’avons même pas eu l’occasion de nous défendre. Or, quand on vous accuse de quelque chose, la moindre des choses c’est que vous ayez le droit de vous défendre."

La fondatrice du centre de revalidation ne désespère pas d’obtenir le fameux sésame. "Je suis assez confiante en l’avenir. J’espère qu’on pourra rouvrir et qu’on cessera de nous mettre des bâtons dans les roues."

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