"Ras-le-bol"
Les étudiants de l’UCL ne sont pas contents de la politique menée actuellement par les autorités communales ottintoises, et ils ont voulu leur faire savoir, hier. Près de 800 étudiants ont en effet délaissé la cité universitaire pour manifester - pacifiquement - devant l’hôtel de ville ottintois où se tenait une séance du conseil communal. La raison de leur courroux ? Certaines récentes décisions de la Ville qui touchent directement la vie estudiantine et qui ont été prises sans la moindre concertation avec les responsables étudiants.
- Publié le 23-02-2011 à 04h18
Les étudiants de l’UCL ne sont pas contents de la politique menée actuellement par les autorités communales ottintoises, et ils ont voulu leur faire savoir, hier. Près de 800 étudiants ont en effet délaissé la cité universitaire pour manifester - pacifiquement - devant l’hôtel de ville ottintois où se tenait une séance du conseil communal. La raison de leur courroux ? Certaines récentes décisions de la Ville qui touchent directement la vie estudiantine et qui ont été prises sans la moindre concertation avec les responsables étudiants.
Notamment la hausse de la taxe de séjour des étudiants vivant sur le site universitaire durant la semaine. La Ville estime que les kotteurs doivent également participer au financement - entre autres - des services de sécurité et de propreté. Ce qui ne plaît évidemment pas aux étudiants.
"Quand on met sur pied cette taxe, on considère les étudiants comme des habitants à part entière pour qu’ils paient, explique Aurélien Hachez, président de l’assemblée générale des étudiants de Louvain. Mais quand on doit prendre des décisions, les étudiants ne sont pas concertés. On en a ras-le-bol de ce double langage." Car c’est là le principal grief des étudiants à l’encontre des autorités communales : l’absence de dialogue.
La création d’une nouvelle salle d’animations pour régler le problème de surnombre dans les cercles - une salle de 2 000 personnes serait envisagée sous la place des Sciences - ou encore la volonté d’interdire les concours des rois des bleus dès la rentrée académique prochaine seraient d’autres exemples de décisions prises sans concertation avec les étudiants. "Nous voulons trouver des solutions aux différents problèmes que peut poser l’animation étudiante sur le site de Louvain-la-Neuve, explique Xavier Gérard, le président de la fédération des régionales. Mais sans concertation, c’est impossible. Or, il n’y a plus aucun dialogue avec les autorités communales qui ne veulent pas communiquer avec nous."
Hier soir, les étudiants - certains avaient des morceaux de papier collant sur la bouche pour symboliser l’absence de dialogue - ont profité de leur manifestation pour remettre au bourgmestre Jean-Luc Roland une pétition rassemblant plus de 10 000 signatures tandis que les représentants des étudiants ont également fait une interpellation du conseil communal.