Lourdes pertes après les inondations

Si les inondations des 13 et 14 novembre derniers ont touché des centaines de citoyens, l’eau n’a pas épargné les entreprises. C’est le cas d’Idem Papers, ex-Arjo Wiggins, au bord du canal à Virginal.

Sébastien Etienne

Si les inondations des 13 et 14 novembre derniers ont touché des centaines de citoyens, l’eau n’a pas épargné les entreprises. C’est le cas d’Idem Papers, ex-Arjo Wiggins, au bord du canal à Virginal.

Ce week-end-là, l’usine de papier avait été victime d’un effet domino : l’eau du canal est montée, provoquant un déversement dans l’ancien bief voisin et, au final, La Senette a pris des proportions invraisemblables.

Résultat : la protection incendie a été hors d’usage, une cabine à haute-tension a été touchée et 113 moteurs de machines ont été noyés. Ces dégâts ont entraîné des retards de livraison.

Hier, la gouverneure du Brabant wallon, Marie-José Laloy, s’est rendue à Virginal pour rencontrer les responsables d’Idem Papers.

Les inondations représentent un coût : plus de 266000 € de dégâts matériels et plus de 680000 € de pertes d’exploitation. Soit une note de près de 950000 €. Idem Papers a introduit un dossier au fonds des calamités. Son intervention est toutefois plafonnée à 114000 € et uniquement pour les dégâts matériels. La direction d’Idem Papers a donc profité de cette visite pour revenir sur la gestion de la crise, surtout en terme de communication.

"Personne n’a pensé à nous alors que nous sommes le plus grand employeur indépendant du Brabant wallon, en dehors des groupes internationaux", souligne Francis Tans, administrateur-délégué d’Idem Papers. Marie-José Laloy a, elle, battu sa coulpe : "Je prends à mon compte une bonne partie des responsabilités. Nous nous sommes retrouvés face à une situation jamais vécue mais cela n’excuse pas que nous aurions dû prévenir à temps. Nous avons tiré la leçon et avons la volonté de nous mettre autour de la table. Les plans communaux d’urgence doivent aussi être améliorés."

Des solutions sont aussi imaginées comme un déversoir au canal, un monticule au niveau du bief ou l’implantation de zones inondables. La balle est dans le camp de la Région wallonne qui est responsable du canal.

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