Premier pas vers l’excellence

Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Les responsables de la candidature néolouvaniste pour l’obtention du futur centre de formation pour sportifs de haut niveau de la Communauté française ont semble-t-il très bien cerné le célèbre adage hérité de Jean de La Fontaine. Quelques semaines seulement après le dépôt officiel de la candidature, ils ont présenté, hier après-midi, ce à quoi pourrait ressembler ce fameux centre sportif. Un projet qui se marque par sa compacité : l’ensemble des infrastructures sera réuni à proximité des bâtiments actuels du complexe sportif de Blocry.

Yannick Natelhoff
Premier pas vers l’excellence

Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Les responsables de la candidature néolouvaniste pour l’obtention du futur centre de formation pour sportifs de haut niveau de la Communauté française ont semble-t-il très bien cerné le célèbre adage hérité de Jean de La Fontaine. Quelques semaines seulement après le dépôt officiel de la candidature, ils ont présenté, hier après-midi, ce à quoi pourrait ressembler ce fameux centre sportif. Un projet qui se marque par sa compacité : l’ensemble des infrastructures sera réuni à proximité des bâtiments actuels du complexe sportif de Blocry.

"C’est un projet qui fera le lien entre la vie trépidante de Louvain-la-Neuve et la sérénité du bois de Lauzelle ", explique le bourgmestre, Jean-Luc Roland. "Tout sera à portée de main. A pied ou à vélo. Toutes les activités seront réunies en un seul lieu." Concrètement, ce centre devrait couvrir une superficie de 10 hectares pour porter à 19 hectares la surface dédiée au sport, Blocry compris, dans le quartier de l’Hocaille. Une résidence pour les sportifs de haut niveau serait construite à proximité de l’hôtel Mercure, tandis qu’une piscine olympique de 50 mètres serait créée à proximité des deux déjà existantes.

Mais le gros du projet serait situé sur l’actuel site de rugby. Des bâtiments de deux étages y seraient créés pour accueillir un maximum de sports. Une piste d’athlétisme indoor avec gradins - pour éventuellement accueillir les championnats de Belgique - est également envisagée. Au centre du projet, on retrouverait un centre médical et administratif ainsi que des aires de récupération avec saunas, jacuzzis,

"Il est important que cette infrastructure soit partagée entre les sportifs de haut niveau, les associations, les clubs et les particuliers", explique Marc Francaux, de l’institut d’éducation physique et de réadaptation de l’UCL. "D’abord pour une raison sociale : il ne serait pas acceptable que ce centre reste vide quand les sportifs de haut niveau ne s’y entraînent pas et alors que c’est la Communauté française - et donc les contribuables - qui le finance. Ensuite, pour une raison économique : les salles pourront être utilisées 17 heures par jour. Or, un sportif ne s’entraîne pas autant. On pourrait les louer. Ce qui contribuerait à une réduction du coût de fonctionnement et permettrait à la Communauté française de réaliser des économies."

La première phase du projet est estimée, selon le cahier des charges établi par la Communauté française, à 70 millions d’euros. 260 athlètes pourraient fréquenter ce centre. Son nom : Apogia.

La Communauté française devrait désigner, dans les prochains mois, la ville qui accueillera le centre. Plusieurs villes - dont Liège - sont concurrentes de Louvain-la-Neuve. Un autre atout du dossier : la création d’une fondation "Apologia", pour aider les talents sportifs prometteurs en Communauté française. Cette fondation fonctionnera sur le modèle des "bourses de la vocation". La fondation Apologia, qui portera le même nom que le futur centre si la Communauté française retient la candidature de Louvain-la-Neuve, sera présidée par le CEO de la société néolouvaniste Iris, Pierre De Muelenaere. Celui-ci est aussi l’un des deux parrains - l’autre étant Eddy Merckx - de la candidature de Louvain-la-Neuve. "J’ai pu, à plusieurs reprises, goûter à l’effervescence de la vie sportive à O-LLN, explique Eddy Merckx. La ville est au centre de la Communauté française et proche de Bruxelles. En tant que brabançon, je suis sensible à cela car l’accès en sera facile d’où qu’on vienne."

L’ancien sportif se dit également séduit par la dynamique du projet. "Implanter le centre dans une ville riche d’une université et de ses écoles, où tous les déplacements peuvent se faire à pied - ou à vélo bien sûr -, où tout est à portée de main et proche de la forêt, donne une valeur inestimable au projet Apogia."

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...