Brèves
Le tribunal correctionnel de Nivelles a accordé lundi après-midi la suspension du prononcé à un élève de l’athénée Maurice Carême, de Wavre, qui avait asséné un coup de poing, en plein cours, à son professeur d’histoire. L’élève ne contestait pas avoir chahuté et avoir refusé de sortir de la classe. L’enseignant l’avait saisi par la chemise pour le mettre dehors. La défense avait qualifié ce geste du professeur comme une provocation, au sens pénal du terme. Le tribunal a validé l’argument. A l’audience, la partie civile réclamait d’importants dommages, notamment pour le remboursement d’un traitement psychologique auquel le professeur d’histoire avait eu recours après les faits, le coup de poing reçu de l’élève ayant provoqué un stress post-traumatique. L’avocate de l’élève, par contre, affirmait que cette histoire de chahut, lors de la présentation d’une élocution par d’autres élèves, aurait pu se résoudre dans un bureau de préfet, si la partie civile n’avait pas réclamé des dommages pour près de cinq mille euros. L’avocate de l’élève avait plaidé qu’il n’était pas acceptable que le professeur, pour ramener l’ordre dans la classe, empoigne un étudiant par sa chemise parce qu’il refusait de sortir. Cette réaction inappropriée constituait, selon la défense, une provocation au sens pénal du terme. Et devait diminuer la peine et la responsabilité civile de l’auteur du coup de poing. Le tribunal correctionnel, dans son jugement, a suivi ces arguments. (Belga)
- Publié le 01-03-2011 à 05h00
Nivelles
Un coup de poing en classe après une "provocation" du professeur
Le tribunal correctionnel de Nivelles a accordé lundi après-midi la suspension du prononcé à un élève de l’athénée Maurice Carême, de Wavre, qui avait asséné un coup de poing, en plein cours, à son professeur d’histoire. L’élève ne contestait pas avoir chahuté et avoir refusé de sortir de la classe. L’enseignant l’avait saisi par la chemise pour le mettre dehors. La défense avait qualifié ce geste du professeur comme une provocation, au sens pénal du terme. Le tribunal a validé l’argument. A l’audience, la partie civile réclamait d’importants dommages, notamment pour le remboursement d’un traitement psychologique auquel le professeur d’histoire avait eu recours après les faits, le coup de poing reçu de l’élève ayant provoqué un stress post-traumatique. L’avocate de l’élève, par contre, affirmait que cette histoire de chahut, lors de la présentation d’une élocution par d’autres élèves, aurait pu se résoudre dans un bureau de préfet, si la partie civile n’avait pas réclamé des dommages pour près de cinq mille euros. L’avocate de l’élève avait plaidé qu’il n’était pas acceptable que le professeur, pour ramener l’ordre dans la classe, empoigne un étudiant par sa chemise parce qu’il refusait de sortir. Cette réaction inappropriée constituait, selon la défense, une provocation au sens pénal du terme. Et devait diminuer la peine et la responsabilité civile de l’auteur du coup de poing. Le tribunal correctionnel, dans son jugement, a suivi ces arguments. (Belga)