Les cartouches sont épuisées

Nous nous battons depuis plus de trois ans pour pouvoir continuer nos activités. L’administration, à chaque recours introduit, nous renvoie des exigences toujours plus conséquentes.

V. F.
Les cartouches sont épuisées
©Mathieu Molitor

Nous nous battons depuis plus de trois ans pour pouvoir continuer nos activités. L’administration, à chaque recours introduit, nous renvoie des exigences toujours plus conséquentes. Nous sommes, aujourd’hui encore, sous la menace de la fermeture immédiate de la part de la police de l’environnement et du procureur du Roi. Sur base des nouvelles exigences formulées cette semaine par l’administration, nous vous annonçons la vente du club pour 1 €."

C’est ce message, pratiquement en forme d’adieu, que viennent de recevoir les membres du tir aux clays des Bruyères, à Genappe. Le président, Marc Wittouck, a décidé de jeter l’éponge, vu le résultat d’une ultime démarche pour obtenir des aménagements des conditions d’exploitation imposées pour l’administration.

Il avait demandé des délais pour effectuer les (importants) travaux imposés pour obtenir la prolongation de ses autorisations, et voulait aussi étaler dans le temps le versement de la caution de 300 000 € qui lui était demandée. Las, les derniers courriers reçus par le club ne vont pas dans ce sens et le président a l’impression de se trouver devant un mur de plus en plus infranchissable.

"Nous sommes le deuxième plus grand club de Belgique, et le seul qui possède des fosses olympiques", explique-t-il. "Du côté de la région, on m’a demandé d’ouvrir quand même, parce qu’ils allaient trouver des solutions. Et aujour- d’hui, on me demande 170 000 € de caution pour le 15 juin, et les exigences sont irréalistes. Nous n’ouvrons que trois demi-jours par semaine, il est impossible pour nous de procéder aux travaux demandés. Nous ne sommes pas une multinationale Et encore, une multinationale ne paie pas d’impôt en Belgique."

Le ras-le-bol est évident. D’où la vente des installations pour un euro, qui n’est pas seulement de l’ordre du symbole. "Des solutions, il y en a sans doute", continue le président. "Nos installations sont en ordre de marche, et elles sont performantes. Pourquoi ne pas imaginer un rachat par quelqu’un qui se mouille comme on l’a fait durant trois ans ? Une ASBL de tireurs ou une institution publique, l’Adeps, par exemple "

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