"Devenir pilote, c’est un rêve d’ enfant"

A ttention à la tête, allez, un pied, puis l’autre. Pas facile de se glisser dans un cockpit de F-16. "Ça, c’est la manette des gaz ? Et celle-là, pour s’éjecter ?" , demande le jeune garçon qui a tenté le coup, s’installant dans le simulateur. "Oui, ça, c’est à faire en tout dernier lieu", plaisante l’homme en uniforme de la composante Air de la Défense, qui livre des explications aux jeunes rassemblés autour de lui; 270 jeunes de 16 à 21 ans sont venus hier de toute la Belgique, pour cette journée des métiers organisée dans ce hangar de la base aérienne de Beauvechain. "Fly to your dream" présente tous les métiers de la composante Air : celui du mythique pilote de chasse, mais aussi celui de contrôleur aérien ou de technicien d’avion Elodie, 17 ans, a déjà testé un autre simulateur de vol pourvu d’un écran. "C’est quand même impressionnant. Il faut vraiment être attentif à tout ! Je me suis toujours intéressée aux avions de chasse. Ça me plairait d’être pilote de chasse ! J’ai toujours voulu devenir pilote et entrer à l’armée. Je vais d’ailleurs y faire un stage cet été pour voir si j’aime ça." Kevin et Katleen veulent, eux aussi, devenir pilotes de chasse - "Tu es seul dans le F-16 et tu as une mission à accomplir. C’est vraiment opérationnel " - mais ils sont bien plus loin dans le parcours et sont là pour faire connaître le métier qu’ils ont choisi à ceux qui deviendront peut-être leurs futurs coéquipiers. Pour une durée d’environ un an, ces apprentis-pilotes vivent sur la base de Beauvechain. Ils possèdent une chambre particulière sur le camp militaire non loin de la base elle-même. Chaque matin, vers 8 heures, un bus vient les chercher pour les déposer à la base. "En fait, on peut aussi vivre dans une maison ailleurs, mais on a beaucoup de travail le soir !, précise Kevin . Il faut préparer les navigations. On doit préparer trois vols. Dans chaque discipline : instruments, acrobatie, navigation "

So. De.

A

ttention à la tête, allez, un pied, puis l’autre. Pas facile de se glisser dans un cockpit de F-16. "Ça, c’est la manette des gaz ? Et celle-là, pour s’éjecter ?" , demande le jeune garçon qui a tenté le coup, s’installant dans le simulateur. "Oui, ça, c’est à faire en tout dernier lieu", plaisante l’homme en uniforme de la composante Air de la Défense, qui livre des explications aux jeunes rassemblés autour de lui; 270 jeunes de 16 à 21 ans sont venus hier de toute la Belgique, pour cette journée des métiers organisée dans ce hangar de la base aérienne de Beauvechain. "Fly to your dream" présente tous les métiers de la composante Air : celui du mythique pilote de chasse, mais aussi celui de contrôleur aérien ou de technicien d’avion Elodie, 17 ans, a déjà testé un autre simulateur de vol pourvu d’un écran. "C’est quand même impressionnant. Il faut vraiment être attentif à tout ! Je me suis toujours intéressée aux avions de chasse. Ça me plairait d’être pilote de chasse ! J’ai toujours voulu devenir pilote et entrer à l’armée. Je vais d’ailleurs y faire un stage cet été pour voir si j’aime ça." Kevin et Katleen veulent, eux aussi, devenir pilotes de chasse - "Tu es seul dans le F-16 et tu as une mission à accomplir. C’est vraiment opérationnel " - mais ils sont bien plus loin dans le parcours et sont là pour faire connaître le métier qu’ils ont choisi à ceux qui deviendront peut-être leurs futurs coéquipiers. Pour une durée d’environ un an, ces apprentis-pilotes vivent sur la base de Beauvechain. Ils possèdent une chambre particulière sur le camp militaire non loin de la base elle-même. Chaque matin, vers 8 heures, un bus vient les chercher pour les déposer à la base. "En fait, on peut aussi vivre dans une maison ailleurs, mais on a beaucoup de travail le soir !, précise Kevin . Il faut préparer les navigations. On doit préparer trois vols. Dans chaque discipline : instruments, acrobatie, navigation "

Chaque matin, les élèves vérifient aussi la météo, rassemblent toutes les nouvelles nécessaires aux vols Dans l’idéal, les élèves volent deux fois par jour. "S’il fait vraiment mauvais, il y a des risques que l’on ne vole pas, mais on peut alors voler sur simulateur, note Katleen. Les élèves essaient de voler le plus souvent possible, expliquent les deux futurs pilotes. S’il y a, par exemple, une semaine entre deux vols, on oublie les sensations, on perd le feeling " Les cours théoriques, s’ils ont plutôt lieu la première année à l’Ecole royale militaire, ne sont pas absents de l’année suivante à Beauvechain. "On a des cours d’anglais et des briefings sur les procédures. On avance step by step , avec des modules. Et on a des examens chaque semaine. On doit avoir au moins 80 %. Car ce sont des choses pratiques que l’on applique en vol."

Tous le confirment, dans le cockpit, le stress est présent et influe sur les capacités. "On fait connaître les matières techniques à 150 % pour donner 50 % en vol , explique Olivier, dit "Mel", instructeur . Et on leur met la pression sur les épaules maintenant. Car ce seront des pilotes militaires. Plus tard, ils seront dans des situations de stress. Qu’ils fassent du vol de transport ou qu’ils soient pilotes de chasse En Afghanistan, le risque reste élevé. Ils peuvent être abattus, se crasher Il y a beaucoup de paramètres à gérer en même temps : la radio, l’environnement qui est différent, le climat aussi " Quoi qu’il en soit, pour les deux jeunes gens, devenir pilote, "c’est un rêve d’enfant. D’aillleurs, on était déjà tous les deux, à 15 ans, dans les cadets de l’air", se souvient Kevin . Pour réussir, il ne faut pas forcément être matheux, mais être polyvalent : "Il faut bien étudier, avoir beaucoup de motivation. Si tu veux vraiment le faire, tu vas réussir. Et si tu as une bonne équipe, les autres peuvent aussi aider. L’esprit de groupe, c’est très important", estime Katleen .

Tous les ans, la Défense sélectionne 20 à 25 jeunes pour en faire des pilotes. Mais le nombre de candidats diminue, constate Jan Vandenbergh, de la composante Air. Lors de la dernière fournée, ils étaient environ 300. "S’ils sont 500, c’est plus facile, d’en trouver 20-25 avec beaucoup de potentiel. Sur 300, c’est plus difficile d’avoir ce quota à haut potentiel, explique-t-il . On constate à présent qu’on a beaucoup de problèmes, au niveau académique. Ils doivent, en effet, d’abord faire un an de cours au sol. Pour être ATPL1 ça prend presque un an; c’est le niveau théorique de base."

Ce qui explique la diminution des candidats : "Cela fait peut-être moins rêver, mais ces dernières années, à la Défense, il n’y a pas de bonnes nouvelles, les gens entendent qu’il y a moins de postes, moins d’embauche. On réduit De 160 F-16, on est passé à 60, par exemple. Mais dans le privé aussi, il y a aussi des soucis. Donc il ne faut pas avoir peur d’essayer. Il faut essayer d’avoir son rêve." Après leur année à Beauvechain, où l’on enseigne les bases du pilotage, les élèves peuvent se diriger vers les hélicoptères, le vol de transport, ou la "traque chasse". L’ensemble de ces formations se donnent en France. L’orientation se fera en fonction du choix de l’élève, des résultats et des besoins de la Défense.

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