97 emplois sur le carreau ?
C’est le coup de massue pour les travailleurs de l’entreprise Geminus, à Nivelles. Quelque cent sur les 127 personnes que compte l’entreprise pourraient perdre leur emploi. Un conseil d’entreprise aura lieu aujourd’hui, ainsi qu’une assemblée générale.
- Publié le 17-03-2011 à 04h45
C’est le coup de massue pour les travailleurs de l’entreprise Geminus, à Nivelles. Quelque cent sur les 127 personnes que compte l’entreprise pourraient perdre leur emploi. Un conseil d’entreprise aura lieu aujourd’hui, ainsi qu’une assemblée générale.
La société, spécialisée dans le montage et l’assemblage d’éléments électroniques, était en difficulté depuis 2007, année où elle avait déjà obtenu un concordat auprès du tribunal de commerce de Nivelles. Le plan de relance ne put être exécuté et elle sollicita ensuite la procédure de réorganisation judiciaire fin de l’année 2010, puis opté pour un transfert d’entreprise en janvier 2011. Hier, les syndicats avaient une réunion avec la curatelle.
Deux entreprises étaient candidates à la reprise et avaient remis un plan, mais l’une d’elles ne s’est pas présentée hier. Celle-ci est le groupe Strazzante, habitué à reprendre des entreprises. Il avait ainsi repris une partie de Danheux et Maroye à Tubize, tombée en faillite.
Vu son absence hier, le groupe n’est peut-être plus intéressé par la reprise, pense la CSC. La deuxième est Serel, PME de Liège. "Ils se présentent comme des coaches de la gestion des entreprises, regroupent des PME et essayent de trouver des synergies, par exemple", rapporte le permanent syndical José Swenen, qui suit le dossier pour la CSC. "Ils sont vraiment très motivés, et leurs activités sont complémentaires à celles de Geminus."
Mais aucune des deux sociétés n’avait le projet de reprendre une majorité de travailleurs : 40 pour le groupe Strazzante, et 30 (23 ouvriers et 7 employés) pour Serel. Dans l’entreprise Geminus, la situation est donc tendue : "Les gens sont très choqués, ils pensaient que davantage de personnes seraient reprises", constate José Swenen.
Pour pouvoir ramener la paix sociale dans ce contexte, il faudrait qu’il y ait une possibilité de jouer sur les prépensions, estime le permanent syndical. Ainsi, la prépension à 55 ans concernerait 4 personnes, celle à 52 ans 18 personnes et celle à 50 ans, 50 personnes. D’autant qu’une convention de prépension pour les 52 ans préexistait dans l’entreprise. "Pour les prépensions à 55 ans, c’est le fonds de fermeture qui paye. En dessous de 52 ans, il faut une garantie bancaire. L’idée, ce serait que l’acquéreur prenne en charge cette garantie à la place du patron d’aujourd’hui." Cette garantie s’élèverait à 80000 euros. Mais il faut que le repreneur soit d’accord, que les banques le soient aussi et que cela soit aussi juridiquement possible.