"Le défi de la mobilité est réel"
Alors que le printemps pointera le bout de son nez la semaine prochaine, le bourgmestre de Wavre, Charles Michel, par ailleurs président du MR, et le président de la fédération libérale du Brabant wallon, Jean-Paul Wahl, ont présenté hier les principaux défis auxquels devra faire face la Jeune Province en 2011. Une sorte de cérémonie des vœux avec un brin de retard. Mais mieux vaut tard que jamais, diront certains
- Publié le 18-03-2011 à 23h00
- Mis à jour le 19-03-2011 à 06h17
Alors que le printemps pointera le bout de son nez la semaine prochaine, le bourgmestre de Wavre, Charles Michel, par ailleurs président du MR, et le président de la fédération libérale du Brabant wallon, Jean-Paul Wahl, ont présenté hier les principaux défis auxquels devra faire face la Jeune Province en 2011. Une sorte de cérémonie des vœux avec un brin de retard. Mais mieux vaut tard que jamais, diront certains
Et l’année 2011 sera évidemment marquée par la préparation aux prochaines échéances électorales de 2012. Le MR veut rester le premier parti de la province et, à un an et demi des élections communales, les choses commencent petit à petit à se mettre en place dans chaque commune. Mais le MR Brabant wallon devra aussi, sans doute, réaliser des arbitrages.
Notamment dans les dossiers épineux de Ramillies et Tubize. "Mais il faut laisser le temps au temps, laisse laconiquement tomber Jean-Paul Wahl. A Ramillies par exemple (NdlR : la majorité libérale s’y est divisée), il y a un problème de personnes. Nous devons laisser les choses évoluer. Il est en effet impossible d’aller mettre un revolver sur la tempe de deux individus pour les forcer à s’apprécier. Mais si rien n’évolue, nous devrons faire des choix."
Côté défis pour la Jeune Province, la question de la mobilité sera évidemment prédominante, notamment avec la publication très attendue de l’étude concernant le tracé du zoning nord de Wavre. "Le Brabant wallon est une province actuellement en plein développement, poursuit Jean-Paul Wahl. Près de 80000 habitants supplémentaires sont attendus à l’horizon 2030 tandis que 68000 emplois pourraient y être créés. Aujourd’hui, 75 % des habitants de la Jeunes Province se déplacent en automobile. Le défi de la mobilité est donc bien réel. De nouvelles réalisations routières seront déterminantes pour le développement économique et pour garder une certaine qualité de vie au sein de nos villes et villages."
Selon les libéraux, une attention particulière devra être portée à l’intermodalité (connexion train-bus notamment), mais également au développement des dessertes en transport en commun dans certaines zones actuellement peu gâtées. "Notamment dans l’Est", insiste Jean-Paul Wahl le bourgmestre de Jodoigne.
Autre préoccupation majeure pour les élus libéraux : le sort de Bruxelles dans les négociations institutionnelles actuelles et, surtout, des conséquences que chaque décision peut avoir sur le Brabant wallon. "Toute décision prise concernant Bruxelles aura un impact sur la Jeune Province, confirme Charles Michel. Bruxelles est enclavée en territoire flamand et cela pose problème pour l’avenir de la Belgique." Et le président du MR d’affirmer que les libéraux n’ont pas de tabous sur la question. "On peut tout envisager dès lors que cela défend l’esprit de la population, confie-t-il. Nous défendons donc l’idée d’une consultation populaire dans les communes susceptibles d’être concernées. Et si consultation il y a, il faudra en accepter les résultats. Le Brabant wallon doit être tourné vers Bruxelles. Car il y a une zone de rayonnement économique et social qui correspond à l’ancien Brabant. La province doit s’ouvrir et ne pas se refermer sur elle-même."