D’autres mesures en vue

Les résultats des mesures à Court-Saint-Etienne ne surprennent pas vraiment le Pr François Tondeur (ISIB), même s’il estime qu’il faut encore les affiner en établissant des statistiques séparées suivant la nature du sous-sol. Une précédente étude et cartographie avaient été réalisées en 2003. "Grosso modo, cela confirme les idées qu’on avait. Globalement, nous avions, en effet, établi qu’il y avait une zone à risque à Court-Saint-Etienne, très localisée sur une zone bâtie. Mais cela ne peut pas être généralisé à tout le Brabant wallon. Dans notre étude, en Brabant wallon, nous avions identifié des zones infectées à Court, Villers-la-Ville, Genappe, Mont-Saint-Guibert et Ottignies. C’est un petit peu comme une étoile qui part de Court, dont les branches s’étalent dans la vallée de la Dyle, du Nord au Sud, la Thyle, et l’Orne. Cela suit les flancs de vallée, les deux côtés de la rivière, où affleure la roche. A Genappe, c’est plutôt du côté de Bousval et environs, à Ottignies, cette zone de roche ancienne est plutôt dans la partie sud et s’arrête à l’hôtel de ville " A Genappe, selon des résultats encore incomplets de la campagne de mesure, on compterait davantage que 10 % de maisons à plus de 400 Bq. Pour M. Tondeur, il est prématuré de se prononcer. Cela peut dépendre du hasard et l’analyse du risque doit de plus se faire sur la valeur moyenne et non sur la plus élevée. Selon l’étude précédente, (voir www.fanc.fgov.be), Court était classée rouge (2a, soit entre 5 et 10 % des maisons qui dépassent les 400 Bq), Genappe, Mont-Saint-Guibert et Ottignies, orange (1b, 2 à 5 %) et Nivelles, Tubize, et Rixensart en vert clair (1a, 1 à 2 %). La carte des cancers du poumon et celle du radon ont déjà été juxtaposées. En Ardennes (zone à risque), on a remarqué qu’il y avait trop de cancers du poumon, note le Pr Tondeur. Mais la zone et la population de Court sont, elles, trop réduites pour obtenir des conclusions pertinentes.

Les résultats des mesures à Court-Saint-Etienne ne surprennent pas vraiment le Pr François Tondeur (ISIB), même s’il estime qu’il faut encore les affiner en établissant des statistiques séparées suivant la nature du sous-sol. Une précédente étude et cartographie avaient été réalisées en 2003. "Grosso modo, cela confirme les idées qu’on avait. Globalement, nous avions, en effet, établi qu’il y avait une zone à risque à Court-Saint-Etienne, très localisée sur une zone bâtie. Mais cela ne peut pas être généralisé à tout le Brabant wallon. Dans notre étude, en Brabant wallon, nous avions identifié des zones infectées à Court, Villers-la-Ville, Genappe, Mont-Saint-Guibert et Ottignies. C’est un petit peu comme une étoile qui part de Court, dont les branches s’étalent dans la vallée de la Dyle, du Nord au Sud, la Thyle, et l’Orne. Cela suit les flancs de vallée, les deux côtés de la rivière, où affleure la roche. A Genappe, c’est plutôt du côté de Bousval et environs, à Ottignies, cette zone de roche ancienne est plutôt dans la partie sud et s’arrête à l’hôtel de ville " A Genappe, selon des résultats encore incomplets de la campagne de mesure, on compterait davantage que 10 % de maisons à plus de 400 Bq. Pour M. Tondeur, il est prématuré de se prononcer. Cela peut dépendre du hasard et l’analyse du risque doit de plus se faire sur la valeur moyenne et non sur la plus élevée. Selon l’étude précédente, (voir www.fanc.fgov.be), Court était classée rouge (2a, soit entre 5 et 10 % des maisons qui dépassent les 400 Bq), Genappe, Mont-Saint-Guibert et Ottignies, orange (1b, 2 à 5 %) et Nivelles, Tubize, et Rixensart en vert clair (1a, 1 à 2 %). La carte des cancers du poumon et celle du radon ont déjà été juxtaposées. En Ardennes (zone à risque), on a remarqué qu’il y avait trop de cancers du poumon, note le Pr Tondeur. Mais la zone et la population de Court sont, elles, trop réduites pour obtenir des conclusions pertinentes.

En Brabant wallon, d’autres campagnes de mesure pourraient avoir lieu. Des démarches sont d’ailleurs en cours entre des communes et l’AFCN, qui ne veut pas en dire plus à ce stade. Il s’agirait de cinq communes au Sud du Brabant wallon. Et Villers-la-Ville et Mont-Saint-Guibert devraient en faire partie. Pour le Pr Tombeur, la prise de conscience progresse du côté des acteurs publics, mais ce n’est pas encore suffisant, notamment au niveau de certaines communes et la Région. "Et l’agence, elle, va informer dans les communes qui veulent bien le faire, et informer les gens qui veulent bien se faire informer. Et on a des centaines de réponses, alors qu’on devait en avoir des milliers." Pourtant, il n’est pas absurde de comparer ce gaz radioactif aux éventuelles retombées après un accident nucléaire : "Le risque est de même nature, mais les voies et les causes sont différentes. Ici, personne n’est responsable du radon ! Globalement, sur terre, le risque du radon est supérieur à celui d’un accident nucléaire. Les gens les plus exposés au radon peuvent recevoir chez eux jusqu’à 50 millisieverts par an. Si on multiplie cela par 80, on arrive à 4 sieverts. S’ils recevaient cela en un temps très court, ce serait la mort, ici, cela fait augmenter les risques de cancer. Pour moi, à la grosse louche, et dans le monde, le radon, c’est 100 fois plus grave qu’un accident nucléaire. A Tchernobyl, les doses évaluées pour les populations qui ont dû être évacuées allaient de 120 à 500 millisieverts (1/2 sievert). Ce n’est pas parce que c’est naturel qu’on ne doit pas y accorder d’importance. Pour moi, les gens qui s’inquiètent du nuage nucléaire sont à côté de la plaque, c’est dans leur maison que ça pose problème !"

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...