Un pôle des droits de l’Homme

Lancé en 2006 à Ottignies-Louvain-la-Neuve, le Festival des Libertés avait pour objectif de mobiliser les citoyens en faveur des personnes otages et séquestrées à travers le monde. Avec, comme fer de lance, des personnalités comme Aung San Suu Kyi ou Ingrid Betancourt, alors respectivement privée de liberté en Birmanie et aux mains des Farc en Colombie.

Yannick Natelhoff

Lancé en 2006 à Ottignies-Louvain-la-Neuve, le Festival des Libertés avait pour objectif de mobiliser les citoyens en faveur des personnes otages et séquestrées à travers le monde. Avec, comme fer de lance, des personnalités comme Aung San Suu Kyi ou Ingrid Betancourt, alors respectivement privée de liberté en Birmanie et aux mains des Farc en Colombie.

Tous les deux ans, un festival est organisé dans la cité néolouvaniste pour rappeler les difficultés qu’éprouvent certaines personnes à simplement s’exprimer librement. Les libérations d’Aung San Suu Kyiet d’Ingrid Betancourt n’ont pas altéré la détermination des organisateurs du festival. Qui ont décidé, en cette année intermédiaire, de mettre sur pied une semaine des libertés.

"Alors que l’on voit, dans de nombreux pays, des citoyens défendre eux-mêmes leurs libertés et droits fondamentaux, il est important de lutter pour le maintien de nos libertés chez nous", confie Philippe Hensmans, directeur d’Amnesty International Belgique.

Les organisateurs de cette semaine des libertés ont bien compris le message. Et s’efforcent de rappeler aux citoyens que tout n’est pas parfait, même dans nos propres contrées. En espérant que la ville prenne une dimension particulière dans la lutte pour le respect des droits de l’homme. "L’ASBL des Voies de la liberté est une plate-forme inédite en Belgique, explique Thierry Couvreur, l’un des organisateurs du festival. Elle se bat pour qu’Ottignies-LLN ne soit pas qu’un pôle culturel mais également un pôle des droits de l’Homme."

La semaine des Libertés vise donc à sensibiliser la population, à l’importance du respect des droits de l’Homme, à un moment où beaucoup de choses évoluent à travers le monde. "Le respect des droits humains n’est pas une évidence, poursuit Thierry Couvreur. La démocratie n’est malheureusement qu’une exception à travers le monde."

Cette semaine des libertés se tiendra de ce 28 mars au 1er avril. Et sera dédiée à Jafar Panahi, un cinéaste iranien condamné en 2010 à 6 ans de prison, et interdit d’exercer pendant vingt années. "On m’a interdit de penser et d’écrire pour 20 ans, déplore-t-il. Mais on ne peut pas m’empêcher de rêver que dans vingt ans, les persécutions et les intimidations d’aujourd’hui auront été remplacées par la liberté en général et celle de penser en particulier."

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