"Les erreurs sautent aux yeux"

Le guide Alain Lacroix, de l’association des guides 1815, a lu et relu le chapitre consacré à Waterloo dans Les Misérables et l’a comparé aux connaissances historiques. "Les erreurs sautent aux yeux. C’est un écrit épique, pas historique. Certains ont dit que les erreurs étaient dues au fait que Victor Hugo avait reçu de mauvaises informations durant ses deux mois à Waterloo. J’y crois très peu, je pense au contraire qu’il était très bien informé. Mais que c’est intentionnel. Il ne privilégie pas le récit historique, mais le récit épique, à la gloire des Français. C’est l’un des principaux artisans de la renaissance du nationalisme français. Dans Les Châtiments, par exemple, il y a des poèmes à la gloire de Napoléon Ier, la grandeur de l’armée française, l’héroïsme des soldats. On retrouve cela aussi dans le chapitre Waterloo des Misérables Parler de l’écrasement de Napoléon, cela ne joue pas un grand rôle dans le roman, le lien est très ténu avec l’histoire, il aurait pu s’en passer, mais il voulait l’écrire, le publier. Il a retardé l’écriture de ce passage, car l’émotion était trop forte pour lui ! De mon côté, je ne fais pas la critique d’Hugo, je fais la part des choses : lui-même savait qu’il faisait des entorses avec l’Histoire."

Le guide Alain Lacroix, de l’association des guides 1815, a lu et relu le chapitre consacré à Waterloo dans Les Misérables et l’a comparé aux connaissances historiques. "Les erreurs sautent aux yeux. C’est un écrit épique, pas historique. Certains ont dit que les erreurs étaient dues au fait que Victor Hugo avait reçu de mauvaises informations durant ses deux mois à Waterloo. J’y crois très peu, je pense au contraire qu’il était très bien informé. Mais que c’est intentionnel. Il ne privilégie pas le récit historique, mais le récit épique, à la gloire des Français. C’est l’un des principaux artisans de la renaissance du nationalisme français. Dans Les Châtiments, par exemple, il y a des poèmes à la gloire de Napoléon Ier, la grandeur de l’armée française, l’héroïsme des soldats. On retrouve cela aussi dans le chapitre Waterloo des Misérables Parler de l’écrasement de Napoléon, cela ne joue pas un grand rôle dans le roman, le lien est très ténu avec l’histoire, il aurait pu s’en passer, mais il voulait l’écrire, le publier. Il a retardé l’écriture de ce passage, car l’émotion était trop forte pour lui ! De mon côté, je ne fais pas la critique d’Hugo, je fais la part des choses : lui-même savait qu’il faisait des entorses avec l’Histoire."

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