Duferco Clabecq passe en mains russes

Le groupe sidérurgique italien Duferco et les Russes de Novolipetsk Steel (NLMK) ont annoncé, hier, mettre fin à leur joint-venture dans laquelle ils étaient engagés depuis 2006. La fin d’union se fait à l’amiable et chacun va récupérer des outils industriels de cette co-entreprise. En Wallonie, Duferco conserve le site de La Louvière et le site carolorégien de Carsid (Lire aussi en pages économiques )

Sébastien Etienne
Duferco Clabecq passe en mains russes
©Christophe Bortels

Le groupe sidérurgique italien Duferco et les Russes de Novolipetsk Steel (NLMK) ont annoncé, hier, mettre fin à leur joint-venture dans laquelle ils étaient engagés depuis 2006. La fin d’union se fait à l’amiable et chacun va récupérer des outils industriels de cette co-entreprise. En Wallonie, Duferco conserve le site de La Louvière et le site carolorégien de Carsid (Lire aussi en pages économiques )

Par contre, le site de Duferco Clabecq - situé en réalité sur Ittre - va passer aux mains de NLMK. Avec quel impact sur l’emploi et la vie de l’entreprise occupant aujourd’hui 600 personnes ? A priori, selon Duferco, aucune retombée négative.

Plus de 100 millions viennent en effet d’être investis dans une nouvelle ligne de production chez Duferco Clabecq. Les brames venaient déjà de Russie pour être laminés. "Les produits qui sortent de chez Duferco Clabecq sont des produits de niche demandant de l’expertise, précise Caroline Marlair, chez Duferco Clabecq. Cela cadre bien avec la stratégie voulue par NLMK."

En d’autres termes, selonl’entreprise, si les millions ont été investis, ce n’est pas pour délocaliser ou se séparer de personnel qualifié.

Du côté syndical, l’heure n’est pas non plus au pessimisme. "Nous nous attendions à cette décision pour Duferco Clabecq, confie Yves Beatse, secrétaire régional de la FGTB Métal. Nous n’avons pas de crainte à court et moyen terme. Nous resterons attentifs sur le long terme." Même son de cloche auprès du bourgmestre d’Ittre, Axel François. L’entreprise sidérurgique étant le plus grand employeur de la commune tout en ayant un impact non négligeable sur ses finances via les taxes. "Duferco est une entreprise performante et lorsque des investissements sont annoncés, il n’y a pas de raison ici de ne pas y croire", glisse le maïeur.

Selon Alberto Granados, permanent CSC au niveau du site de Clabecq, que conservera NLMK, le groupe russe a démontré son intérêt pour le site de Clabecq au travers des investissements qu’il a déjà réalisés. L’usine sera soumise à une nouvelle organisation qui prévoit moins de stocks et des sources d’approvisionnements en brames situées en Russie. "En tant qu’organisation syndicale, nous devrons défendre notre rôle. Car, les décideurs russes semblent ne pas avoir la même vision des relations sociales", a affirmé Alberto Granados.

Parmi les changements en vue, un changement de nom. La nouvelle appellation n’a pas encore été dévoilée. Enfin, Duferco ne quittera toutefois pas entièrement la région puisque le groupe reste propriétaire du site des anciennes forges de Clabecq.

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