Quel avenir pour les campings ?

Les habitants domiciliés dans les domaines touristiques de Ramilles espèrent voir leur lieux de vie régularisés. Pour l’instant, on ne peut ni y construire en dur, ni y vivre de façon permanente. Les quelque 120 "habitants des domaines" ne souhaitent pas quitter ces "campings résidentiels" implantés au cœur du village de Mont-Saint-André, et aimeraient que ces zones de loisirs deviennent officiellement zones d’habitat. Comme Marie-Thérèse Marchal, 68 ans, qui vit dans son coquet chalet du Grand Warichet depuis 20 ans, qu’elle a acheté après avoir perdu son travail lors d’une restructuration. "Pour ne pas payer un loyer à Bruxelles Tout a toujours été très bien. J’ai ma machine à laver, le téléphone, l’eau, l’électricité C’est une maison comme les autres. Mais nous devrions être reconnus ! Qu’on sache que l’on ne peut plus rien nous faire et qu’on ne nous bougera plus !"

Les habitants domiciliés dans les domaines touristiques de Ramilles espèrent voir leur lieux de vie régularisés. Pour l’instant, on ne peut ni y construire en dur, ni y vivre de façon permanente. Les quelque 120 "habitants des domaines" ne souhaitent pas quitter ces "campings résidentiels" implantés au cœur du village de Mont-Saint-André, et aimeraient que ces zones de loisirs deviennent officiellement zones d’habitat. Comme Marie-Thérèse Marchal, 68 ans, qui vit dans son coquet chalet du Grand Warichet depuis 20 ans, qu’elle a acheté après avoir perdu son travail lors d’une restructuration. "Pour ne pas payer un loyer à Bruxelles Tout a toujours été très bien. J’ai ma machine à laver, le téléphone, l’eau, l’électricité C’est une maison comme les autres. Mais nous devrions être reconnus ! Qu’on sache que l’on ne peut plus rien nous faire et qu’on ne nous bougera plus !"

Du côté de la commune de Ramillies, le souhait est également de régulariser les lieux, et de transformer les trois zones de loisirs (qui recèlent à la fois des chalets pimpants sur des pelouses bien tondues et dans une moindre mesure des caravanes en nettement moins bon état et des jardins décorés de bricaillons) en zones d’habitat à caractère rural, avec à la clé éventuellement aménagement de voiries, égouttage, éclairage public "On estime que les résidents des domaines font partie intégrante de la commune. Il faut leur procurer les mêmes services que les autres. Et la régularisation tend vers cela ", dit Danny Degrauwe . Le bourgmestre demande cependant des moyens à la Région et refuse en tout cas de se lancer dans une étude en vue d’un plan communal d’aménagement dérogatoire et d’une révision du plan de secteur, tant que la Région ne s’est pas prononcée sur ce qui peut être régularisé ou non. D’autant que quelques caravanes au domaine de Gestiaux se trouvent en zone inondable

De son côté, le collège communal de Genappe va aussi demander à la Région wallonne de modifier la destination, au plan de secteur, du site du camping La Cala, au pied de l’église de Glabais. Cela doit se faire par l’élaboration d’un plan communal d’aménagement révisionnel, une proposition que la Ville doit transmettre avant la fin du mois de juin au gouvernement wallon. Actuellement, le camping, qui accueille des résidents permanents sur une vingtaine de parcelles, fonctionne donc en dehors des règlements : on est en zone de loisirs, et personne ne devrait habiter sur place. L’idée de la commune est d’obtenir le classement en zone d’habitat. Avec, dans un coin de la tête, la réalisation d’immeubles passifs ou basse consommation. Danger pour les résidents ? D’après le bourgmestre, Gérard Couronné, ce n’est pas le cas. Si le changement d’affectation au plan de secteur n’a ici pas pour objectif de pérenniser le camping, la commune s’est également engagée à ne mettre personne dehors du jour au lendemain. Le bourgmestre l’a déjà répété plusieurs fois, et a maintenu cet engagement cette semaine. La procédure pour obtenir la révision est longue, et Genappe se donne cinq ans pour ficeler un projet cohérent sur la zone, d’une superficie de 1,8 hectare. Actuellement, il n’y aurait plus qu’une vingtaine d’emplacements occupés par des résidents alors qu’auparavant, environ 45 personnes vivaient sur place. Des solutions doivent donc être progressivement mises en place pour les occupants. Et si la révision du plan de secteur est adoptée, il faudra savoir qui fait quoi sur le site, qui appartient à un particulier. La Ville pourrait-elle racheter le terrain ? "Il n’y a pas de décision : ça pourrait être nous ou un promoteur", répond le maïeur.

Ramillies et Genappe devront faire preuve d’un peu de patience. Elles n’auront pas de réponse à leurs demandes avant - au moins - juin. Le gouvernement wallon ne se prononcera pas tout de suite sur leur cas particulier. Au cabinet du ministre Henry qui est chargé du relevé des sites pouvant faire l’objet d’une reconversion, "on a demandé à l’administration une liste de critères précis pour déterminer quelles zones de loisirs pourront passer en zones d’habitat. Ces critères seront rendus d’ici les vacances. C’est prématuré de se prononcer sur le cas de l’une ou l’autre commune. On ne veut pas gérer au cas par cas, mais sur base de critères clairs. Et on veut être prudent. Il y a beaucoup d’enjeux, notamment au plan humain "

Le gouvernement prévoit que ces reconversions vers la zone d’habitat seront exceptionnelles et donc en nombre limité. Mais c’est aussi l’une des "deux dimensions phares neuves" du plan réactualisé fin avril, signale la ministre Tilllieux, qui coordonne le plan HP. Reconvertir des sites en zone d’habitat n’est qu’une des actions prévues par le plan, indique-t-on du côté de la ministre. Les détails des nouvelles mesures ne sont pas encore rendus publiques, mais "les sites (NdlR : à reconvertir) devront rencontrer des exigences de confort, de sécurité et être à proximité de services tels que les écoles ou les transports en commun. Dans les zones dangereuses, inondables, la priorité sera au relogement et à l’interdiction de nouvelles installations". Le plan entend aussi assurer un équipement de base en eau et électricité dans toutes les zones. Le cabinet Tillieux l’a répété : les résidents ne seront pas contraints au départ. Mais la proposition, aux résidents en situation de précarité, sur base volontaire, de solutions de relogement, reste à l’ordre du jour.

So.De. et V.F.

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