Mieux résister aux promoteurs

L’idée est de se doter d’un outil de planification pour les 20 ans à venir, confirmant les orientations que la majorité désire donner à la ville.

Et on ne se contente pas d’axes généraux : le document entre dans les détails pratiquement quartier par quartier, pour indiquer ce qui est acceptable ou ce qui ne l’est pas en matière de développement urbain en général, et de projets immobiliers en particuliers.

"C’est une sorte de cadenas supplémentaire pour résister à la pression immobilière, indique le bourgmestre Vincent Scourneau. Avec ce schéma de structure, les investisseurs qui viendront nous voir pour investir auront des rails pour les guider."

Des rails qui, d’après le maïeur, doivent bannir tout projet surdimensionné et éviter une explosion de population. Parce que le principe de base, c’est de conserver un caractère rural à l’entité. Ou du moins ce qu’il en reste.

C’est que Braine-l’Alleud compte encore 60 % de surface agricole, et la majorité veut que ça dure. Parmi les axes du schéma de structure, on retrouve la structuration en pôles (sportif, culturel, tertiaire, culturel, etc.) chère au maïeur et qui doit rendre l’organisation de la ville plus lisible.

On retrouve aussi la volonté de diversifier l’offre en matière de bâti, avec une densification (modérée) dans les centres et des parcelles plus grandes en périphérie.

Le document veut également maintenir un maillage d’espace vert sur le territoire communal, intégrer les options du plan communal de mobilité, et permettre la poursuite du développement économique dans les zones comme le Parc de l’Alliance et les zonings du bas de Braine.

Le schéma de structure doit faire l’objet d’une approbation par la Région. La majorité redoute deux points de friction, pour cause de décalage avec la politique régionale.

Le premier concerne la densification du centre-ville. Pour la majorité MR-PS, il convient effectivement de densifier mais en privilégiant le confort des habitants. Comprenez en favorisant les appartements de standing, puis les parcelles plus confortables dans les quartiers périphériques.

Alors que du côté de la Région, on se prononce pour une densification importante dans les centres-villes, mais aussi à côté des points d’arrêt du RER. Et il pourrait y en avoir quatre sur le territoire de Braine si l’arrêt Bara est concrétisé.

Autre point de divergence, la réalisation du barreau Est-Ouest recommandé par le plan communal de mobilité et repris dans le plan de mobilité provincial. Cette voirie permettra de rejoindre la chaussée de Charleroi à la chaussée de Tubize en contournant le champ de bataille, en déviant le trafic de transit de Piraumont à la chaussée de Tubize, tout en améliorant la desserte de l’hôpital. Génial ? D’après le bourgmestre Scourneau, la Région, elle, voudrait que la chaussée de Piraumont reste une desserte locale