Trop de policiers au palais de justice
Globalement, la délinquance est en baisse dans les communes de la zone de police Nivelles-Genappe. Le commissaire divisionnaire Pascal Neyman, chef de la zone, a présenté son rapport d’activités 2010, qui indique que cette baisse concerne notamment les phénomènes contre lesquels la lutte avait été décrétée prioritaire comme les vols dans les habitations : on passe de 325 en 2008 à 240 en 2009, puis 206 en 2010. Les cambriolages dans les entreprises et les commerces chutent en un an de 89 à 66.
Publié le 14-05-2011 à 04h17
Globalement, la délinquance est en baisse dans les communes de la zone de police Nivelles-Genappe. Le commissaire divisionnaire Pascal Neyman, chef de la zone, a présenté son rapport d’activités 2010, qui indique que cette baisse concerne notamment les phénomènes contre lesquels la lutte avait été décrétée prioritaire comme les vols dans les habitations : on passe de 325 en 2008 à 240 en 2009, puis 206 en 2010. Les cambriolages dans les entreprises et les commerces chutent en un an de 89 à 66.
Mais pour le commissaire, il faut tout de même voir dans cette diminution des vols le résultat d’un travail de terrain : patrouilles en voiture mais aussi à pied, à vélo, à cheval Les réseaux d’informations de quartier, devenus officiellement des partenariats locaux de prévention (PLP), sont aussi très utiles. Il y en a cinq actuellement dans la zone, dont quatre à Genappe. Mais la zone doit faire face à une problématique qui lui est propre : le transfert des détenus et la police des audiences dans les tribunaux font partie des missions de la police. Mais pour la zone Nivelles-Genappe, sur le territoire de laquelle se trouvent une prison et un tribunal de première instance, les conséquences sont lourdes. Parce que si les normes de 1998 estiment que 4 ou 5 policiers doivent chaque jour être affectés à cette tâche, sur le terrain, on est loin du compte. Selon le chef de zone, plusieurs fois par mois, on est à 12, 15 et parfois au-delà de 20 policiers mobilisés au palais et pour les transferts Sur un effectif d’une centaine d’hommes, c’est loin d’être anodin. Et pour le dire tout net, cela se fait au détriment d’autres missions au service des citoyens. Il s’agit de missions de caractère fédéral et le Fédéral a envoyé cinq assistants de sécurité pour le palais. "Ils n’aiment pas qu’on le dise, mais c’est mathématique : c’est loin de compenser ce qu’on perd en effectif sur le terrain ", affirme le bourgmestre Gérard Couronné. Les chiffres 2010 sont éclairants : rien que pour assurer la sécurité au procès Habran, les policiers aclots ont presté 4 852 heures l’an dernier.
Par ailleurs, en 2010, les policiers ont procédé à 262 arrestations judiciaires, et 213 arrestations administratives. Les vols à main armée baissent de 24 à 14 de 2009 à 2010 et les coups et blessures passent de 288 à 257. En matière de délinquance urbaine, 518 faits de vandalisme avaient été enregistrés en 2009, contre 463 en 2010. Les incendies volontaires diminuent pratiquement de moitié et il y a aussi eu moins de faits en matière de stupéfiants. Mais d’autres indicateurs sont moins favorables, comme les vols dans ou de voitures : de 227 en 2009, on monte à 286 l’an dernier. Même si on vient de 386 en 2001, la police promet d’être attentive. Les vols avec violence sans arme, qui comprennent des faits de rackets, sont en hausse. Contre cette délinquance urbaine, différentes mesures sont à l’étude. Et comme cela concerne surtout Nivelles, le maïeur Huart et le chef de zone planchent sur des moyens de renforcer l’efficacité de la surveillance par caméra. Pas forcément en étendant le réseau existant dans le centre-ville, mais en augmentant par exemple le nombre d’heures durant lesquelles les images font l’objet d’une surveillance en temps réel.