Au CPAS, une altercation qui fait des vagues
Aléa de campagne ? La réunion qui a eu lieu mercredi matin entre le président du CPAS Olivier Parvais et une dame sollicitant un logement social, et par ailleurs candidate aux provinciales sur la liste Belg-Unie (cartel CDH, BUB, Bab, UniBelgium), s’est mal terminée. Edwinne Vanpeperstraete sollicitait un logement social à Braine-l’Alleud, mais s’est vu refuser cette demande, refus qui a mené à la rencontre de mercredi, dans les bureaux du CPAS.
Publié le 14-09-2012 à 04h15
Aléa de campagne ? La réunion qui a eu lieu mercredi matin entre le président du CPAS Olivier Parvais et une dame sollicitant un logement social, et par ailleurs candidate aux provinciales sur la liste Belg-Unie (cartel CDH, BUB, Bab, UniBelgium), s’est mal terminée. Edwinne Vanpeperstraete sollicitait un logement social à Braine-l’Alleud, mais s’est vu refuser cette demande, refus qui a mené à la rencontre de mercredi, dans les bureaux du CPAS.
La candidate n’était pas d’accord avec cette réponse négative. A partir de là, les versions divergent. Lorsque la candidate a déclaré qu’elle se présentait sur la liste provinciale du cartel Belg-Unie, le président a "pété les plombs", dit-on du côté du parti dans un communiqué très officiel. "Il l’a attrapée par les bras et l’a traînée hors du bureau où il l’a laissée par terre. Puis, il a pris une chaise et l’a jetée sur elle après quoi il lui a donné un coup de pied dans le dos tout en l’insultant. Olivier Parvais a encore crié qu’elle ne devait pas déposer plainte parce qu’il est un homme puissant et que la police ne tiendrait pas compte de ses déclarations."
La dame explique souffrir d’une entorse et de divers hématomes - constat de lésion réalisé par le médecin de l’hôpital de Braine-l’Alleud à l’appui - et bénéficier d’un certificat de trois jours. Olivier Parvais, lui affirme qu’il s’agit de diffamation pure et simple. Il déclare que lorsqu’il a confirmé à la demandeuse la décision de l’administration, car elle ne rentrait pas dans les conditions légales pour obtenir un logement social, la dame a répondu qu’elle ne quitterait pas le bureau. "Je lui ai alors dit qu’elle pouvait retourner chez l’assistante sociale et déposer le cas échéant un recours. Mais elle a répété qu’elle ne quitterait pas mon bureau. Je me suis alors assis à l’ordinateur et répété ma demande. Elle n’a pas obtempéré. Je l’ai alors prise par la main, sans aucune violence, comme on l’aurait fait avec un enfant. La chaise a été emportée, et est restée dans l’entrebâillement dans la porte mais elle est restée au sol. J’ai mis la dame devant la porte, elle m’a suivi. J’ai fermé la porte et appelé la police. Elle est sortie en vociférant, mais sur ses deux pieds !" Il n’y a eu ni insultes, ni coups, conclut le président du CPAS, qui déposera une plainte en diffamation. Michel Wathy, le secrétaire du CPAS, présent lors de la visite de Edwinne Vanpeperstraete et dont le bureau est tout proche, affirme avoir vu son président "accompagner sans aucune violence" à la porte la jeune femme, mais celle-ci s’est agrippée à une chaise. C’est bien le CPAS qui a appelé la police. Il a, dit-il, ensuite vu et parlé avec la plaignante dans une autre pièce. Elle était sur ses deux pieds, sans trace de brutalité, indemne. "Mon sentiment, c’est que ça ressemble beaucoup à un coup monté. Des membres du personnel ont eu l’impression d’un show de la part de cette dame." Le bourgmestre, Vincent Scourneau, garde toute sa confiance en son colistier. "Je connais la calomnie et la diffamation qui peut caractériser l’action politique. Pour moi, il n’y a rien de sérieux là-dedans, c’est un dossier de campagne."
A la demande de la candidate Belg-Unie, un PV a été rédigé par la police brainoise, à la destination du parquet de Nivelles. Ce PV mentionne insultes et coup de pied dans le dos. Celle-ci ne commente pas et renvoie vers le parquet, injoignable hier. Quant à Edwinne Vanpeperstraete, "sous le choc" selon la présidente de Unibelgium Diane Delen, elle refuse de répondre aux questions des journalistes. A l’adresse brainoise signalée sur sa plainte, où elle était locataire, elle n’habite en tous cas plus depuis juin, après avoir laissé les factures impayées et s’être vu couper l’électricité. Elle est radiée du registre de la population brainoise. Il nous revient par ailleurs qu’un autre membre de Belg-Unie, autrefois bénéficiaire du CPAS brainois, serait en procédure judiciaire avec le centre d’action sociale. Une explication de ce que certains appellent déjà une "cabale" à l’égard de l’institution ? Ou tout au moins, une tentative de Belg-Unie d’exister dans la campagne électorale.
Au sein du cartel Belg-Unie, le coordinateur Bertrand Waucquez n’est pas vraiment ravi de l’exploitation par la composante UniBelgium de l’événement comme "argument politique" . Peut-être, pense-t-il, aurait-il fallu attendre que le soufflé retombe Lui aurait plutôt écouté d’abord les deux parties